Hier devant les Maires de France, François Hollande a confirmé son virage sécuritaire. Il a notamment annoncé que les polices municipales pourront être armées si les villes le demandent. « Le gouvernement entend vous aider à mieux protéger vos policiers municipaux en finançant leur équipement et en leur apportant des armes prélevées sur les stocks de la police nationale" a précisé le chef de l’Etat.
A Pontarlier, après les attentats de Charlie Hebdo, en janvier dernier, une réflexion a été lancée sur ce sujet avec les policiers municipaux. Pour l’heure, la ville ne s’est pas encore positionnée. Patrick Genre, son maire, se refusant de prendre une telle décision « dans ce contexte aussi douloureux et difficile ». Néanmoins, d’après les premiers échanges, l’idée d’équiper les policiers municipaux de pistolets à impulsion électrique de type taser fait son chemin. Mais rien n’est encore définitif.
« Doter du jour au lendemain des policiers d’une arme alors qu’ils n’ont pas la formation ou qui n’en ont pas forcément envie, mérite réflexion. Cette décision implique que l’on confie une très forte responsabilité à ces hommes. Il faut aussi faire attention à ne pas transférer l’aspect régalien de la sécurité à un autre dispositif. Cette responsabilité revient à la police nationale » explique Mr Genre.
Et de conclure : « nous étudions néanmoins toutes les pistes qui permettent d’améliorer la qualité du service rendu par la police municipale et de sécuriser les personnels. Il y a quelques mois, nous avons fait l’acquisition de gilets pare-balles ». Le choix de doter la police municipale de Pontarlier d’armes létales ne semble pas être d’actualité.
