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Charlie Hebdo : Plus de 2000 personnes à Pontarlier

A Pontarlier, ce jeudi soir, plus de 2000 personnes ont participé à une marche silencieuse dans les rues du centre-ville. A travers cette action symbolique, les participants ont voulu rendre hommage aux journalistes de Charlie Hebdo abattus mercredi matin en pleine conférence de rédaction et soutenir la liberté de la presse.

Partis de la place d’Arçon, les participants, dans un silence digne et respectueux, ont fait un parcours dans les rues du centre-ville avant de revenir au point initial, où le cortège s’est quitté en applaudissant. Des élus, des responsables syndicaux et associatifs et des citoyens ont tenu à être présents. 

« On est vraiment touché. Ca nous meurtrit. Ca ne peut pas durer. Il faut arrêter cette bassesse. On est tous là pour être ensemble. Il faut arrêter de faire du mal Â» explique Philippe. Louis et Paul sont venus avec leurs parents. Après avoir discuté de ce drame en famille, les enfants ont réalisé une affiche et un t-shirt. Sur cette affiche, un crayon, une arme et le prénom « Charlie Â» apparaissent. « Le crayon représente l’arme de Charlie. L’autre est celle des fous Â» explique Louis (8 ans). « On a souhaité venir en famille pour réagir, pour être ensemble et dire que l’on est inquiet pour l’avenir Â» explique leur maman. Noémie a fait le déplacement pour « soutenir les victimes et les familles. « Comme la plupart des français, on est très mal à l’aise et dans l’incompréhension totale Â» commente-t-elle. Pour Gérard, ce silence vaut mieux que des paroles. Il témoigne de l’incompréhension de la population face à ce qui est inqualifiable et incompréhensible. « J’en veux à personne mais je suis très triste Â» conclut-il.

L’union

Ce jeudi soir, les idées politiques et syndicales ont été mises de côté. Elus, syndicalistes et responsables associatifs ont défendu les mêmes idées et les mêmes valeurs. « Lorsque l’on attaque les symboles de la République, de la démocratie, de la liberté et de l’expression libre, les citoyens que nous sommes savent se mobiliser Â» explique Patrick Genre, le maire de Pontarlier. Plusieurs élus de Frasne ont également fait le déplacement. « Il faut que l’on soit debout et que l’on fasse honneur à ceux qui, avec leur crayon, défendent notre liberté Â» développe Philippe Alpy, l’édile Fraignaud. Pour le responsable syndical Robert Hugo, en s’attaquant au journal ‘ Charlie Hebdo Â», « on a touché le cÅ“ur de ce qui fait notre liberté d’expression Â».