A l’occasion du 12è anniversaire du tournage du film « Mr Batignole » réalisé dans le Haut Doubs, le Centre de Recherches Iconographiques pour le Cinéma des Amis du Musée de Pontarlier propose jusqu’au 24 mars à la Chapelle des Annonciades à Pontarlier, une impressionnante exposition qui permet aux cinéphiles de découvrir ou redécouvrir les affiches de presque tous les films interprétés par Gérard Jugnot, Arthur Jugnot et Damien Jouillerot, trois des principaux acteurs de ce long métrage. Ce vendredi, Damien Jouillerot, le jeune acteur du Haut Doubs, a été reçu en mairie de Pontarlier. Rencontre.
Quels souvenirs gardez-vous de ce film ?
Les meilleurs souvenirs du monde. C’était mon premier film. Il y avait toute la magie que peut apporter un tournage et que j’ai perdue en 12 ans. Maintenant, j’ai tellement l’habitude d’être sur les plateaux que je sais comment tout ça fonctionne.
Peut-on dire que « Mr Batignolle » a lancé votre carrière ?
C’est là où tout a commencé. Gérard Jugnot ( ndlr : le réalisateur ) a sauvé ma vie. Je n’avais pas de destin. J’apprenais un métier que je n’aimais pas. Je ne me voyais pas à 20 ans. Avec ce film, j’arrivais enfin à me projeter. C’est plus qu’un déclencheur. Jugnot est un médecin qui m’a sauvé la vie.
Comment avez-vous obtenu ce rôle ?
J’ai eu la chance de pouvoir rencontrer Gérard qui se trouvait à deux pas de ma maison. Je suis allé lui demander s’il n’avait pas un petit rôle pour moi. On s’est échangé quelques mots et quelques petites choses notamment sur mon apparence physique : ma coupe de cheveux, la couleur de mes yeux mon appareil dentaire, … . Devant mon obstination, il a accepté de me faire passer un casting. J’ai également un peu bidonné mon CV en lui disant que je faisais beaucoup de théâtre et que j’écrivais des pièces. Ce qui n’était pas totalement vrai. Je me souviens également lui avoir dit que j’écrivais un court métrage. 15 jours plus tard, je décrochais le rôle.
Après, il y a eu « les fautes d’orthographe » et d’autres longs métrages ?
Oui. J’ai ensuite enchaîné un téléfilm « Famille d’Accueil » pour France 3 avec Virginie Lemoine. Puis, « Effroyable jardin » avec Jacques Villeret. Durant toutes ces années, j’ai fait du théâtre, du cinéma et de la télévision. Je n’ai jamais voulu me positionner définitivement dans l’un de ces registres.
Quels liens entretenez-vous encore avec le Haut Doubs ?
Mes parents y habitent. J’emmène régulièrement mon fils pour qu’il connaisse cette culture et cette façon d’être. Je reste rarement longtemps parce mon travail à Paris me prend beaucoup de temps. Néanmoins, je me fais livrer des produits régionaux tous les mois. Chez moi, le pont, la saucisse et le fromage du coin composent nos repas.
Aujourd’hui, vous n’êtes pas qu’acteur. Vous êtes également réalisateur ?
Je viens de réaliser mon premier court métrage qui est d’ailleurs passé à la télé en décembre. Je vais réaliser prochainement le deuxième. Je réfléchis également à un long métrage. Oui, j’ai vraiment envie de devenir réalisateur
Un tournage dans le Haut Doubs est envisageable ?
Mon premier long métrage, je l’ai réalisé à Marseille, mais à la base je voulais le tourner dans le Haut Doubs. On m’a dit que ce n’était pas possible. Ce qui m’a un peu peiné. Je suis devenu comédien en Franche-Comté. Je voulais devenir réalisateur dans cette région. Ça n’a pas été possible. J’espère que ce ne sera pas le cas pour le deuxième. En tout cas, je l’ai écrit spécialement pour que je puisse venir le tourner ici. J’ai besoin de montrer aux gens d’où je viens.































