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Annonces de Jean Castex : boycott des oppositions à l'Assemblée Nationale et au Sénat

Après le président Emmanuel Macron hier soir, le premier ministre Jean Castex a donné davantage d'explications quant aux mesures restrictives annoncées. Le premier ministre s’est exprimé devant l’assemblée nationale mais n'a pas convaincu l’opposition. Tous les membres de celle-ci, de droite comme de gauche, ont refusé de prendre part au vote.

Comme pressenti, le président Emmanuel Macron s’est exprimé hier lors d’une allocution télévisée afin d’annoncer de nouvelles mesures restrictives mises en place face à la dégradation de la situation sanitaire. Les restrictions en vigueur dans 19 départements en vigilance renforcée sont étendues à l’ensemble du territoire. Les crèches et établissements scolaires sont fermés pour trois semaines. Enfin, la vaccination va s’accélérer dans les prochaines semaines avec une ouverture à tous les plus de 60 ans à la mi-avril, aux plus de 50 ans à la mi-mai, et à tous les majeurs autour de la fin de l’été.

Un accueil mitigé à l’Assemblée Nationale et au Sénat

Au lendemain de ces annonces, le Premier Ministre Jean Castex est venu au sein de l’hémicycle afin d’exposer ces mesures aux députés. Douche froide pour le numéro 1 du gouvernement qui n’aura bénéficié que du soutien de la majorité. Tous les groupes d’opposition n’ont pas souhaité prendre part au vote, sauf le Rassemblement National, qui a exprimé un vote contre. Pour les autres, pas question de prendre part à un « simulacre de démocratie Â», selon les mots de Jean-Marie Sermier, député Les Républicains du Jura : « Nous l’opposition, sommes mis de côté. Personne parmi les oppositions de droite, de gauche, ou du centre n’a pu participer. Ce n’est pas sérieux de débattre ce matin d’un propos émis par le président la veille devant des millions de français Â». Même son de cloche cette après-midi devant le Sénat. L’intervention de Jean Castex est très mal accueillie par les élus, qui reprochent également à la majorité l’absence de débats et d’écoute avec l’opposition.

LREM fait la sourde oreille

Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé. Le député Jean-Marie Sermier regrette cette absence d’écoute de la part de la majorité présidentielle, d’autant que plusieurs mesures proposées par l’opposition ont finalement été adoptées quelques semaines plus tard : « On a fait au moins  douze ou treize propositions extrêmement précises. On nous a dit non quand on voulait la généralisation des tests, puis deux mois plus tard ils ont généralisé les tests. Quand on a averti sur le manque de lits de réanimation après les deux premières vagues, le président nous a dit non. Et puis ce matin, une promesse de 10 000 lits est faite. Il y a une gestion chaotique de cette crise et nous comprenons que les français aient peur, car ils sentent bien que rien n’est maîtrisé.