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Doubs : 8,4% de variants sud-africain et brésilien dans le département, masque obligatoire dans plusieurs communes

Face à la montée des variants dits brésiliens et sud-africains dans le Grand Besançon et ses environs, le Préfet du Doubs Joël Mathurin a décidé de renforcer les mesures à compter de ce vendredi 5 mars à minuit, et jusqu’au mercredi 31 mars, à la même heure. Ainsi, le port du masque est rendu obligatoire pour les personnes de 11 ans et plus sur le territoire urbanisé des communes de Besançon, Saint-Vit, Montferrand- le-Château et Quingey.

 

Un variant qui se propage

Désormais dans le département du Doubs, plus de 8% des tests révèlent la présence des variants sud-africain et brésilien. Un taux légèrement supérieur à la moyenne nationale. Dans certaines communes doubistes, le variant sud-africain commencerait même à inquiéter les autorités sanitaires par sa propagation, comme c’est le cas à Saint-Vit, Montferrand-le-Château, et dans une moindre mesure, Quingey. "On a 46% de variant britannique, 8,4% de variants sud-africain ou brésilien qui nous préoccupent, contre 3% au niveau régional, et 6% au niveau national. Ce taux est porté par la situation à Besançon, Saint-Vit et Montferrand-le-Château » souligne Nezah Leftah-Marie, déléguée départementale de l’Agence régionale de santé dans le Doubs.

Le port du masque généralisé ?

Pour « enrayer la propagation de ces variants Â», Joël Mathurin a pris un arrêté rendant obligatoire le port du masque sur l'ensemble des communes « Ã  risque Â» à compter de vendredi 5 mars. Il s’agit de Besançon, Saint-Vit, Montferrand-le-Château et Quingey. « C’est un moyen de protection efficace Â» souligne le préfet du Doubs. « Nous étudions également la possibilité d'éteindre l'obligation du port du masque dans tout le département Â», poursuit-il. Cela passe par une réflexion qui est actuellement menée avec les élus et maires des communes du Grand Besançon Métropole. Autres mesures de ce plan d’action : informer la population, et accentuer les règles et protocoles sanitaires. Cela va notamment être le cas au sein des écoles et des établissements scolaires, où depuis lundi, une campagne de dépistage salivaire est déployée.

Une situation qui repart à la hausse

Dans le département du Doubs, le taux d'incidence est en hausse depuis une dizaine de jours, avec actuellement 206 cas pour 100.000 habitants, contre 220 au niveau national et 164 au niveau régional. Il s’agit du taux le plus élevé de la région. En revanche, le nombre de personnes hospitalisées est en baisse, avec un taux de remplissage des hôpitaux de 75%. 161 patients sont actuellement soignés au CHRU de Besançon, pour 39 personnes en réanimation. « Il faut tout de même rester extrêmement prudent Â» souligne Nezah Leftah-Marie. « S’il y a une intensification de la propagation des virus, cela va forcément accentuer la saturation dans les hôpitaux Â».