À Port-Douvot, la présidente du Grand Besançon Métropole Anne Vignot, accompagnée d’autres élus, inaugurait ce matin l’ouverture d’une vanne de gaz « vert ». Le budget total du projet s’élève à 10 millions d’euros partagés entre les collectivités et de nombreux partenaires.
Comme tous les candidats écologistes aux mairies de grandes villes, Anne Vignot avait affirmé, lors de sa campagne, sa volonté d’inscrire Besançon dans une transition énergétique importante. L’inauguration d’une vanne de gaz « vert » ce matin à Port-Douvot pose des actes sur les paroles électorales de l’édile. Une initiative novatrice d’économie circulaire, qui permettra à la station d’épuration de transformer les déchets en énergie renouvelable via un système de méthanisation. Une première dans la région qui rend fière la présidente Marie-Guite Dufay : « En tant que Région, notre rôle est d’accompagner ces territoires pionniers comme Besançon. Sur le plan de la transition énergétique, Besançon est très novateur, surtout par rapport à l’État, qui est un peu à la traine ». La présidente du Grand Besançon Métropole Anne Vignot n’a pas non plus caché sa satisfaction, mais a tenu à rendre hommage au savoir-faire local : « On est très fiers mais ça ne vient pas de nulle part. Il y a un savoir-faire qui existe depuis 40 ans, qui permet aujourd’hui de révolutionner complètement la méthode de méthanisation à Besançon ».
Une transition en chiffres
Si la transition énergétique est une bonne chose pour la planète, le terme peut sembler superflu. Concrètement, comment va se traduire cette méthanisation? À quoi cela va-t-il servir ? La présidente d’agglomération a répondu à cette question par des chiffres factuels. 2000 tonnes de CO2 en moins seront émis chaque année, 30% de la consommation du chauffage dans les bâtiments municipaux sera issue d’énergies renouvelables, et près de la moitié des bus du Grand Besançon seront alimentés de la sorte. Grâce aux mesures mises en place, la Ville devrait atteindre dès 2023, l’objectif annoncé pour 2030 de l’État de porter à 10% la proportion de gaz renouvelable dans la consommation générale. Évidemment, le projet a un coût : 10 millions d’euros. Fort heureusement la Ville a pu compter sur de nombreux soutiens. L’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse, la Région Bourgogne-Franche-Comté, et l’ADEME, ont respectivement contribué à hauteur de 500 000, 420 000, et 165 000 €. La Région a également ajouté à cela un prêt de 3 millions d’euros.