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Besançon : Un Conseil Municipal mouvementé !

Ce jeudi, les élus municipaux se sont réunis à la Chambre du Commerce et de l’Industrie de Besançon pour le premier Conseil Municipal de l’année 2021. Un conseil sous haute tension, rendu singulier par les présences exceptionnelles du préfet Joël Mathurin et du procureur général Étienne Manteaux, venus répondre aux questions des élus sur le débat sécuritaire.

Pour la première fois, le préfet du Doubs Joël Mathurin, et le procureur de la République Étienne Manteaux, ont été invités à participer à un Conseil Municipal. Suite aux nombreux faits-divers constatés à Besançon ces derniers mois, les deux protagonistes sont venus répondre aux questions des élus sur la sécurité bisontine, et notamment planoisienne. Plusieurs chiffres factuels sortent des diverses interventions du procureur général et du préfet. Un recul de la délinquance est constaté (- 11%), mais pas dans tous les domaines. Le trafic de stupéfiants et les violences faites aux femmes sont en hausse en 2020. Concernant le trafic de stupéfiants, le procureur explique cette hausse par la différence entre les malfrats actuels, et ceux présents sur le territoire bisontin il y a quelques années. Auparavant, la plupart des tirs étaient rares et ponctuels, car les auteurs étaient originaires du quartier, et craignaient des représailles envers eux ou leur famille. Désormais, de plus en plus de malfrats sont extérieurs à la ville et n’ont donc aucun scrupule à mettre celle-ci à feu et à sang. Pour ce qui est des violences conjugales, le préfet alloue cette augmentation à la libération de la parole. De plus en plus de femmes osent dénoncer les violences qu’elles subissent, et de plus en en plus d’actions sont mises en place pour les aider.

Une convention qui fait débat

Après l’intervention du préfet et du procureur, les élus de la majorité, Benoit Cypriani en tête, ont pu présenter leur nouvelle Convention Police Municipale - Police Nationale. Une convention dont les axes majeurs reposent sur le renforcement de la Police de Proximité, sur la prévention des comportements addictifs, et sur la lutte contre les incivilités. Cette convention a comme attendu été vivement critiquée par l’opposition, personnifiée par Ludovic Fagaut. Le leader du mouvement Besançon Maintenant souhaitait le recrutement et l’armement des policiers municipaux, il n’en sera rien. Après une suspension de séance causée par un haussement de ton entre Ludovic Fagaut et Christophe Lime, Nicolas Bodin a pu apporter quelques éléments factuels justifiant le choix de la municipalité en place. L’élu socialiste a rappelé qu’il n’y avait pas de corrélation entre le nombre d’attentats et l’armement de la police, comme le sous-entendait Ludovic Fagaut. Nice, ville la plus sécuritaire de France, est la deuxième ville après Paris ayant subit le plus d’attaques. Nicolas Bodin a en revanche confié qu’il était en faveur de la proposition du procureur de mettre en place davantage de caméras mobiles. Après près de trois heures de débat, la convention a logiquement été adoptée (40 votes pour ,11 abstentions, 4 votes contre).