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L'apprenti boulanger Laye Fodé Traoré est régularisé

Lundi dernier, Anne Vignot signait avec Marie-Guite Dufay et aux côtés de très nombreuses personnalités françaises, une tribune en soutien de Stéphane Ravacley, le boulanger bisontin en grève de la faim pour la régularisation de son apprenti guinéen. Cela faisait maintenant dix jours que le boulanger avait cessé de s’alimenter, pour protester contre la décision d’expulsion visant Laye Fodé Traoré, son jeune apprenti de 18 ans. Après une énorme vague de solidarité dans toute la France, et une forte résonance médiatique, Laye Fodé Traoré est régularisé sur le territoire français. Cette décision devrait être officialisée dans l’après-midi. L’information a été relayée en début d’après-midi par le député européen, Raphaël Glucksmann

Un problème de cohérence

Raphaël Glucksmann, Omar Sy, Leïla Slimani, Nicolas Hulot, Edgar Morin, ou encore Marion Cotillard et plusieurs maires ont appelé lundi le président de la République à “aider le boulanger de Besançon en grève de la faim !”, dans une tribune signée dans le Nouvel Obs. Anne Vignot déplore un « problème de cohérence des politiques » d’un point de vue humain. Elle explique que lorsqu’on accueille des jeunes mineurs, en considérant qu’il est nécessaire de les accompagner et de les traiter de manière soignée, il n’est pas question qu’après avoir franchi la majorité, tout soit arrêté. La maire de Besançon se désole qu’autant de moyens soient déployés, pour qu’une fois majeures, ces personnes soient expulsées. Elle dénonce une aberration humaine, cynique et économique.

Une intégration exemplaire

L’édile bisontine ne tarit pas d’éloges à propos de l’intégration de ce jeune apprenti guinéen. Elle souligne la volonté d’intégration de Laye Fodé Traoré, sa maîtrise de la langue française, et sa détermination dans le monde professionnel. « Il n’est pas question que quelqu’un qui a fait ces démarches ne puisse pas trouver un avenir sur notre territoire » blâme Anne Vignot. L’édile bisontine explique qu’elle ne cherche pas à savoir si cet apprenti était réellement mineur ou non lorsqu’il est arrivé en France. « Désormais ce qui m'intéresse, c'est de savoir comment humainement, on peut avoir la capacité d’être cohérent dans l’action humanitaire ainsi que dans l’action d’intégration ».