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Confinement : Le silence de l'enseignement supérieur

Emmanuel Macron espère un retour progressif à la normale à compter du 11 mai, avec notamment la réouverture des écoles, collèges et lycées. Une mesure qui ne concerne pas les universités, dont les cours en présentiel ne reprendront pas avant le début de l’année 2020/2021. Une situation qui pose aux étudiants de nombreux problèmes : « On a entendu l’exécutif parler du bac, et du brevet. Pour l’enseignement supérieur, il y a, en revanche, un certain silence que je trouve dangereux » nous confie Luca*, étudiant bisontin.

Un silence qui inquiète les étudiants, notamment certains 3ème année, dont la validation de la licence passe par la réalisation d’un stage et qui ne comprennent pas, la décision de son maintien par l’exécutif universitaire, prolongeant la date limite de ce stage au 31 décembre 2020 « Cela met l’avenir de nombreux étudiants en danger car l’inscription en Master (nldr: qui se fait habituellement avant septembre) est subordonnée à l’obtention d’une licence. Et si on ne fait pas ce stage, on ne peut pas avoir la licence » avoue Luca*

Effectuer un stage en juillet-août et non plus en avril-mai contraint également certains étudiants à ne pas travailler cet été, et compromet leurs possibilités d’études en septembre prochain : « L’été sert aux étudiants à faire de l’argent pour financer leurs études supérieures, si je ne travaille pas cet été je ne sais pas comment je vais faire », confie-t-il.

Des revenus absolument nécessaires qui seront déjà, au-delà de la réalisation d’un stage, compliqués à trouver, de par la réduction du champs des possibles. Le confinement annihile toutes chances pour les étudiants de trouver un travail saisonnier dans des restaurants, bars, ou hôtels, fermés jusqu’à nouvel ordre.

 

(Luca* : Nom d'emprunt utilisé pour préserver l'anonymat de l'étudiant)