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Besançon/ Education : Les oreilles des profs grévistes ont dû siffler

Mercredi après-midi, lors de la réception des jeunes bacheliers issus des micro-lycées de Besançon et Valentigney, les oreilles des enseignants grévistes ont dû siffler quand Jean-François Chanet, le recteur de l’académie de Besançon, a dit tout le mal qu’il pensait de la mobilisation de certains professeurs durant les épreuves du baccalauréat. Mr Chanet s’est félicité de la manière dont l’examen s’est déroulé dans l’académie de Besançon, contrairement à d’autres territoires français. Faisant ainsi référence, aux copies retenues par des enseignants grévistes, perturbant la proclamation des résultats et poussant le ministre de l’Education nationale à prendre des décisions controversées. La justice a été saisie. Affaire à suivre.

Mr Chanet a tenté de minimiser l’action syndicale menée, en regrettant « l’attitude de  quelques professeurs Â», qui ont donné « une mauvaise image de leur métier Â», se réfugiant dans une démarche « extrême Â» et oubliant « leur devoir vis-à -vis du service public de l’éducation Â». La presse en également pris pour son grade. « Personne n’a fait écho de la bonne tenue du Bac dans notre académie Â» s’est agacé le recteur.

Mr Chanet a une nouvelle fois de plus dit tout le bien qu’il pensait de la réforme du lycée. Estimant que les jeunes qui avaient échoué jusqu’à présent avaient été victimes d’un cadre « inégalitaire Â», « du notamment à l’existence des séries Â», qui seront abolies à compter de la prochaine rentrée scolaire. « Vous avez été victimes des séries. Cette réforme nous permet de corriger nos erreurs Â» a déclaré Mr Chanet aux élèves présents. Le représentant de l’état a notamment cité le propos d’un jeune qui s’était plaint d’avoir été obligé par ses parents de suivre le cursus scientifique, sans aucune envie, et qui l’avait conduit à son échec. « Si je n’étais pas allé en S, je n’en serais pas là Â» aurait déclaré le jeune homme. En tout cas, le recteur promet de dévoiler prochainement des chiffres qui devraient conforter ses propos et appuyer le bienfondé de la réforme du lycée et de parcoursup.