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Besançon / gilets jaunes : « Nous ne sommes pas des casseurs et des pilleurs, mais des citoyens en détresse »

Ce samedi après-midi, la confrontation entre les manifestants et les forces de l’ordre a été très violente à Besançon. Parmi les manifestants présents, des gilets jaunes et sans doute des casseurs venus en découdre avec les CRS. Les attaques d’un côté comme de l’autre ont été très violentes. Les forces de l’ordre n’hésitant pas à jeter des grenades de désencerclement au milieu de la foule et des manifestants, venus pour très grand nombre exprimer leur colère et leur ras-le-bol. Plus d’un millier de personnes ont fait le déplacement dans la cité comtoise ce samedi après-midi

Parmi eux, Fabienne et sa maman. Cette jeune mère de famille ne parvient pas à joindre les deux bouts. « On vit en situation de précarité. Pourtant je travaille six jours par semaine. Je me lève à 2 heures du matin pour 1600 euros. Je ne m’en sors pas avec mes deux enfants en bas âge. Heureusement que mes parents sont là ». Et de poursuivre : « Nous ne sommes pas des pilleurs et des casseurs, mais des citoyens en détresse. Nous voulons être entendus par les politiques ». Situation identique pour sa maman, une femme d’artisan qui a œuvré toute sa vie pour ne toucher aujourd’hui qu’une retraite de 760 euros mensuels. Très engagée bénévolement, Suzanne dit « côtoyer la pauvreté tous les jours ». « Je vois des quantités de gens en situation désespérante. C’est scandaleux » explique-t-elle.

Alors autant dire qu'être accueillies à coups de bombes lacrymogènes et grenades par les forces de l’ordre, « dans leurs pays », ces deux femmes sont très en colère. « Pourquoi tant de mépris » s’interrogent-elles.