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Mobilisation lycéenne : 62.000 jeunes mis de côté par Parcoursup ?

Le chiffre annoncé par les lycéens bisontins lors de leur mobilisation de vendredi est pour le moins inquiétant. Selon les jeunes – le chiffre est confirmé par les syndicats –, en France, 62.000 jeunes ont été retirés du dispositif Parcoursup par l’Education nationale lors de la dernière rentrée scolaire. Le chiffre est colossal. En Franche-Comté, faute de places suffisantes dans certaines formations, des adolescents ont préféré se retirer du dispositif plutôt que de suivre une filière qui ne leur correspondait pas. D’autres ont été « oubliés », avec toutes les interrogations que cela pose. Enfin, certains ont choisi par défaut ce qu’on leur proposait, avec le risque de ne pas aller jusqu’au bout.

Parcoursup ne fait pas l’unanimité. « Ces chiffres ont été confirmés par le ministère. Mr Blanquer a omis de préciser que beaucoup d’élèves ont été éjectés de la plateforme au motif qu’ils n’avaient pas donner de leur nouvelle et qu’ils n’avaient pas précisé qu’ils désiraient une aide du rectorat en cas de non-affectation. C’est comme cela qu’il en a fait disparaître 50.000 » explique Nathalie Faivre, du syndicat FSU.

Les syndicats d’enseignants continuent d’alerter « sur les dangers de Parcoursup, qui a pour vocation de cacher le manque de places dans le supérieur par un système de tri ». Nathalie Faivre reconnaît qu’actuellement l’Education nationale est confrontée à une démographie « positive ». Ce qui impliquerait de créer davantage de places pour accueillir plus de jeunes. Le manque est estimé entre 30.000 et 40.000 places chaque année dans l’Hexagone. Néanmoins, cette situation n’est pas aussi facile à gérer, puisqu’elle doit aussi tenir compte du marché de l’emploi. Nathalie Faivre s’interroge néanmoins sur les restrictions concernant certains domaines, comme la médecine par exemple, qui mériterait de former davantage de professionnels, mais les places proposées sont régies par le numérus clausus.

Dans l’académie de Besançon, « trois classes passerelles » ont été créées pour permettre à certains jeunes de suivre une remise à niveau pour mieux choisir leur formation l’année prochaine, mais, selon les syndicats, ces classes n’ont pas trouvé leur public.