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Besançon /Narumi Kurosaki : Deux ans déjà. Le point sur l’enquête

Après deux ans d’enquête, l’affaire Narumi Kurosaki va amorcer un nouveau virage. Un point presse s’est déroulé ce matin au tribunal de grande instance de Besançon par Etienne Manteaux, le Procureur de la République. Rappelons que Narumi Kurosaki cette jeune étudiante japonaise, venue étudier à Besançon, n’a plus donné signe de vie depuis le 4 décembre 2016.

Les investigations menées par les enquêteurs de la police judiciaire de Besançon n’ont pas permis de retrouver le corps de la jeune étudiante japonaise. Et ce, malgré les nombreuses et importantes opérations menées. Les investigations ont donc été stoppées en octobre dernier. Les policiers ont notamment scruté plus d’un hectare de terrain boisé en forêt de chaux, pensant qu’ils auraient pu y trouver des éléments intéressants, étant donné que l’enquête a permis d’établir que la voiture de Nicolas Zepeda Contreras, le principal suspect dans cette affaire, avait stationné longuement à cet endroit, dans le secteur de Dole/Crissey plus précisément.

De précieuses informations ont néanmoins été récoltées et mettent à mal la défense de Nicolas Zepeda Contreras. La location d’une voiture à Dijon, localisée notamment à proximité de la cité universitaire bisontine et rendue recouverte de boue à la société bourguignonne, la soirée passée dans un restaurant à Ornans, l’achat d’allumettes, de produits inflammables et d’un pulvérisateur de détergent avec sa carte bancaire, la présence d’une empreinte de ce dernier sur une tasse dans la chambre de l’étudiante et ses contradictions lorsqu’il a été entendu par les autorités chiliennes sont autant d’indices graves et concordants qui le mettent en cause.

Malgré ses éléments troublants, le mandat d’arrêt international envoyé aux autorités chiliennes, via Interpol, est toujours dans l’impasse. C’est la raison pour laquelle, une commission rogatoire internationale sera formulée d’ici la fin de l’année afin qu’un magistrat instructeur français puisse se rendre au Chili pour entendre le jeune suspect. Cette possibilité est néanmoins  suspendue à la décision des autorités chiliennes, qui peuvent s’y opposer. En cas de refus, l’éventualité d’un procès devant une cour d’assise en France, sans Nicolas Zepeda Contreras, est envisagée. Ce qui serait « une déception Â» a reconnu Etienne Manteaux.

Depuis octobre dernier, les enquêteurs bisontins ont cessé les recherches permettant de retrouver le corps de Narumi Kurosaki. Pour les autorités judiciaires et policières, le décès de la jeune femme ne fait malheureusement plus aucun doute. Désormais chacun compte sur une bonne collaboration avec les autorités chiliennes.

Narumi Kurosaki n’a plus donné signe de vie depuis le 4 décembre 2016. Des cris ont été entendus par des voisins proches de la chambre de l’étudiante la nuit de sa disparition. Les achats, mails ou SMS, enregistrés depuis sa carte bancaire, son téléphone portable et son adresse IP laissent penser qu’ils ont été effectués et envoyés par un tiers après le meurtre de la jeune femme. La disparition de l’étudiante japonaise reste un mystère à ce jour.