Jeudi dernier, des apiculteurs en colère se sont réunis à Paris et dans d’autres villes françaises pour réclamer un plan de soutien exceptionnel et un « environnement viable pour les colonies d’abeilles ». Qu’en est-il en Franche-Comté ? Nous avons posé la question à Jean-Baptiste Malraux, animateur-technicien à l’association pour le développement de l’apiculture dans la région. Le technicien ne veut pas tirer un bilan trop alarmiste de la situation, même s’il reconnaît des signes inquiétants qui méritent une attention toute particulière.
Mr Malraux explique que le début d’année 2018 est apparu, après la période hivernale, avec un nombre de pertes d’abeilles convenable. Soit environ 10% du cheptel franc-comtois. Cette situation est identique à celle de l’année dernière. Néanmoins, l’activité a été difficile à se lancer au printemps, notamment en raison des conditions climatiques pluvieuses, qui ont impacté les grappes florales. Pour cette deuxième partie de saison, les apiculteurs francs-comtois comptent sur une météo beaucoup plus clémente pour réaliser de biens meilleurs résultats. L’apiculture est une activité très fragile. De nombreux facteurs sont à prendre en considération. Certains sont de la responsabilité de l’apiculteur, mais d’autres émanent de l’extérieur comme la qualité environnementale ( pesticides, herbicides), les ressources ( qualité des haies, richesses des prairies) et le climat.
La situation reste fragile. Certains secteurs français sont plus en difficulté que d’autres. En Franche-Comté, en quatorze ans, le nombre d’Apiculteurs a presque doublé. Au niveau national, signe de certaines difficultés, la quantité de miel produit a fortement diminué, passant de 40.000 tonnes à 15.000 tonnes ces dernières années.
