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Besançon / Armement de la police municipale : Réaction de Philippe Gonon (UDI)

Le débat s’envenime à Besançon. La position de Jean-Louis Fousseret de ne pas armer sa police municipale divise. Philippe Gonon, Président du Groupe UDI et conseiller municipal bisontin s’en explique.

« Le débat est depuis longtemps ouvert et les arguments ont été échangés maintes fois entre tous les groupes présents autour de la table du conseil municipal de Besançon. Sans résultat puisque le maire est arc bouté sur une position bien connue et mainte fois réaffirmée : la police municipale n’est pas là pour lutter contre les terroristes. Mais cette fois ci la donne a changé : depuis Magnanville et Nice, ce ne sont plus des commandos lourdement armés, venant de l’étranger et disposant d’une logistique importante qui frappent après avoir minutieusement préparés leur opération. Ce sont des individus, isolés et noyés dans la foule, parfois ne se connaissant que depuis quelques jours, utilisant des objets quotidiens et totalement banalisés, qui passent subitement à l’acte. Les consignes de Daesh qui a déclaré une guerre totale à la France, ont été très claires sur le sujet Â».

Et de poursuivre : « La réactivité immédiate est dès lors de mise. Face à ce nouvel ennemi intérieur, les forces de l’ordre qui sont sur le terrain en permanence comme une police municipale, peuvent intervenir instantanément. Encore faut il qu’elle dispose des moyens adéquats pour neutraliser le terroriste en action ? Face à l’impossibilité de repérer et de traiter préventivement ces individus, il est désormais indispensable de disposer d’une force de réaction immédiate : la police municipale est un des éléments de cette réponse à la condition d’être en état de riposter efficacement et donc d’être armée ».

Et de conclure : « La maire de Besançon n’a pas suffisamment analysé les nouvelles formes de ce terrorisme islamiste ; son erreur d’appréciation risque un jour de nous couter cher car la menace terroriste est maintenant tapie au coin de chaque rue de nos villes. Aux côtés de l’armée et de la police nationale, la police municipale doit être formée et armée pour cette nouvelle mission : lutter contre l’ennemi intérieur. Faute de doter la police municipale bisontine d’une formation et d’un armement adaptés , elle ne sera considérée par notre ennemi intérieur que comme un tigre de papier Â».