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Loi NOTRe : Les maires ruraux vont manifester ce mercredi devant l’Assemblée nationale

Les élus sont en colère et ils le feront savoir demain devant le Parlement.

Nos édiles protestent contre les dispositions de la loi NOTRe, la Nouvelle Organisation de la République. Un texte qui ne convient pas non plus à Annie Genevard, députée-maire de Morteau. Selon elle, ce projet « fragilise un des échelons les plus précieux de notre pays et de notre démocratie, la commune Â». A ce sujet, la députée du Doubs, également vice-présidente de l'Association des Maires de France, portera la parole des Républicains, ce lundi, lors de l’examen de ce projet de loi, en deuxième lecture, à l’Assemblée nationale. L’élue franc-comtoise sera également aux côtés des maires ruraux, ce mercredi, devant l'Assemblée Nationale.

Pour Annie Genevard , « cette loi contient des éléments préoccupants qui font que la ruralité et les communes n’ont plus leur place dans le paysage territorial français Â». Parmi les points contestés, celui concernant le regroupement des communes en intercommunalité avec des seuils de 20.000 habitants. Annie Genevard explique que l'Association des Maires de France et le groupe des Républicains « plaident pour une intercommunalité choisie. On ne marie pas les territoires malgré eux Â». Le retrait également de certaines compétences aux communes ne passe pas. « Il y a des compétences qui seront retirées autoritairement aux communes et déléguées aux intercommunalités. Or, ce n’est pas l’esprit de l’intercommunalité. Il s’agit avant tout de déléguer volontairement des compétences. En considérant que l’on fait mieux ensemble, ce que l’on ferait moins bien tout seul Â» rappelle Mme Genevard.

« Les communes, une richesse pour la France Â» .

« Les maires ruraux qui viendront manifester ce mercredi à Paris veulent dire que les communes sont une richesse pour la France Â» explique Mme Genevard. Et de conclure : « les maires ne sont pas des conservateurs. Ils ne sont pas dans l’immobilisme. Ils ont leur mot à dire. Ils sont prêts à participer à la réflexion. Mais pas dans une attitude où l’on trahit la décentralisation et l’on décide à la place des élus et des territoires Â».