Il serait bien sûr inconvenant de notre part de stigmatiser la communauté des gens du voyage dans son ensemble. Cependant, il convient de constater qu’un groupe, qui s’était déjà tristement fait remarquer l’été dernier, fait de nouveau parler de lui en ce mois de mai.
Occultant les règles et la loi, ces personnes multiplient les infractions. Expulsée dernièrement du secteur mortuacien, cette équipe, dans le viseur des élus, de la justice et de la police, est revenue s’installer il y a quelques jours à Pontarlier. Arrivés à l’improviste, ils se sont posés sur un terrain réservé aux gens du voyage, mais il a fallu leur demander de quitter les lieux car ils ne s’étaient pas annoncés et empêchaient l’accueil d’autres groupes, qui s’étaient fait connaître. C’est la raison pour laquelle, en toute illégalité, ils squattent actuellement un champ, à proximité du collège Lucie Aubrac, à Doubs.
Le ras-le-bol des élus
La parole de Patrick Genre reflète celle de très nombreux élus du Haut-Doubs qui en ont assez de devoir gérer ces gens indisciplinés. Pourtant, les collectivités font tout ce qu’elles ont en leur pouvoir pour régler ces situations exaspérantes. « On ne peut plus tolérer ce type de comportement. Les gens du voyage ont des droits mais ils ont aussi des devoirs. Ce qu’ils ont tendance à oublier. Il est important de ne pas baisser la garde. J’ai décidé d’être ferme. Tout en respectant la loi. On ne lâchera rien. Chaque fois qu’il faudra faire un référé, nous le ferons. Chaque fois qu’il faudra demander un arrêté d’expulsion, nous le ferons. J’ai dernièrement pris contact avec la directrice de cabinet du Préfet. J’ai également reçu le Sous-préfet et la Procureure de la République. Il ne faut pas laisser croire à certaines personnes qu’elles sont en situation de non droit. Quand elles sont en situation illégale, on doit leur demander de quitter les lieux. Ce n’est pas tolérable » explique Patrick Genre.
Appel au calme
Comme l’été dernier, la tension monte dans le Haut-Doubs. Les associations de commerçants appellent leurs adhérents à la plus grande prudence. Les forces de l’ordre sont sur le qui vive. Néanmoins, Patrick Genre appelle la population au calme. « Je souhaite qu’il n’y ait aucune dérive. Ce serait la pire des solutions » explique l’élu. Mr Genre espère ne pas avoir à revivre un été aussi difficile que celui de l’année dernière. « Force doit rester à la loi » conclut-il.
