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Réforme des rythmes scolaires : La commune d’Amancey dresse son bilan

Après sept semaines de fonctionnement, la commune d’Amancey a dressé le bilan des activités proposées depuis la rentrée dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires. Rencontre avec Philippe Marechal, son maire.

L’édile dresse un bilan positif. Le nombre d’enfants accueillis s’est révélé être moins important que prévu, mais les activités proposées ont répondu aux attentes. Selon le maire, « l’ensemble des partenaires ( enseignants, Familles Rurales, institutions) a donné un avis très favorable sur ce que l’on a mis en place sur le secteur » explique –t-il. Il faut reconnaître qu’à Amancey, Philippe Marechal a souhaité instaurer un programme de qualité. Ici, pas de pâte à sel et autres activités pour passer le temps, la municipalité s’est entourée de nombreux professionnels et éducateurs diplômés pour mener les différentes actions. Arts du cirque, yoga, activités environnementales, basket, découverte du violon, de la flûte traversière et de la guitare, … ont été proposés durant ces trois premiers mois.

Donner plus de temps aux enfants

Après ces quelques semaines d’activités, des ajustements ont été décidés. Ils concernent notamment les rythmes de l’enfant. C’est la raison pour laquelle il a été choisi de laisser plus de temps libre aux bambins avant de lancer les ateliers. « On s’est aperçu que la coupure d’un quart d’heure, entre la fin de l’école et le début des animations, était trop courte. D’après les partenaires, les enfants étaient passablement énervés. C’est pourquoi nous avons choisi, pour la rentrée de novembre, d’agrandir ce temps de repos, en lui ajoutant un quart d’heure supplémentaire. Désormais, les accueils périscolaires démarreront 30 minutes après la fin de l’école. Ce qui permettra d’avoir une vraie pause pour goûter mais aussi pour jouer et se reposer, avant de reprendre les activités» explique le maire d’Amancey.

Désengagement de l’état en 2015

Si Philipe Marechal porte un regard différent sur cette nouvelle organisation du temps scolaire, il s’interroge sur comment il va pouvoir continuer à la financer l’année prochaine. Le Maire explique « qu’ouvrir certaines activités, comme le violon, la flûte traversière ou les arts du cirque, aux enfants, est quelque chose de très riche. Cela permet d’offrir à certains la possibilité de découvrir des pratiques qu’ils n’auraient peut être la possibilité de vivre autrement ». Cependant, il s’inquiète sur le coût d’un tel programme sur son budget municipal. « D’autant plus que les aides de l’état s’arrêteront l’année prochaine ». « Pour les quatre mois d’activité, cela représente un coût de 8000 euros pour le syndicat scolaire que je préside. Soit environ 20.000 euros pour une année scolaire entière. L’année prochaine, nous ne pourrons plus compter sur les aides gouvernementales. L’Etat a voulu mettre en place une réforme et la laisser financer ensuite aux collectivités locales. Je ne suis pas tout à fait d’accord avec ce fonctionnement. Mais comme je suis un républicain, j’ai décidé de mettre en place cette réforme avec l’objectif d’apporter le meilleur service aux enfants » conlut Philippe Marechal.