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L'écotaxe remplacée par des « péages de transit » : Un projet « un peu rabougri » pour Eric Alauzet ( Député EELV du Doubs)

Matignon a tranché, l'écotaxe est morte et enterrée. Après des mois de contestation des « bonnets rouges bretons » et un report sine die qui ont coûté cher au gouvernement, les modalités d'application de la nouvelle version de l'écotaxe ont été dévoilées, ce dimanche 22 juin. En Franche-Comté, la RN 83,  entre Besançon et Poligny, est concernée. 

Dès le 1er janvier 2015, c'est bien un « péage de transit poids lourds » qui remplacera les portiques de l'écotaxe. Il concernera les camions de plus de 3,5 tonnes empruntant les principaux axes routiers français, soit 4 000 kilomètres du réseau routier national et de certaines routes alternatives départementales. L'ancien système concernait 15 000 kilomètres de route. La carte correspond aux grands itinéraires traversant la France sans péage et à fragments routiers parallèles aux autoroutes à péage. Pour le député écologiste du Doubs Eric Alauzet « c'est sans doute le moins mauvais compromis dans la situation de crispation dans laquelle se trouvait ce sujet depuis des mois. Et ce, même si le projet est un rabougri. Il va manquer 500 millions d'euros pour mener les grands projets de modernisation de nos infrastructures routières et ferroviaires, de financement des transports collectifs et la modernisation des camions pour qu'ils polluent moins.

550 millions d'euros de recettes, beaucoup moins que l'écotaxe

La recette brute attendue de la nouvelle redevance serait de l'ordre de 550 à 560 millions d'euros, contre 800 millions d'euros escomptés annuellement dans la précédente formule. La tarification se fera avec un taux moyen de 13 centimes d'euro par kilomètre, modulable en fonction de la distance parcourue, du niveau de pollution et du nombre d'essieux des camions. Les camions de plus de 3,5 tonnes devront être équipés d'un boîtier GPS qui calculera le parcours et la facture. Trois mois de rodage technique sont prévus avant l'entrée en vigueur du nouveau dispositif, prévu le 1er janvier 2015.