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Découpage des cantons du Doubs : Le projet ne passe pas

Ce mercredi après-midi, à l’initiative du Pays du Haut-Doubs, les élus de ce territoire sont venus expliquer au Sous-Préfet de l’arrondissement de Pontarlier leur opposition au découpage des cantons tel qu’il a été établi par le ministère de l’intérieur, et validé par le Conseil Général du Doubs.

Cet après-midi, une vingtaine de Maires et de présidents de communauté de communes ont fait le déplacement. Chacun des élus présents s’accorde à dire que le schéma défini ne correspond pas aux réalités du territoire. « Ce découpage n’est pas adapté au terrain. Cela fait vingt ans que je me bats pour rattacher Montbenoît avec l’unité du Haut Doubs. Vingt ans de combat auprès de mes élus pour réussir à les convaincre qu’un espace plus large est nécessaire pour se développer. Et là, d’un clic, tout est remis en cause». explique Christian Coutal, le Président de la Communauté de Communes de Montbenoît. Et de préciser « Imaginez un peu. Ce nouveau canton s’étend de la frontière Suisse aux portes de Besançon. On nous parle de schéma de cohérence territorial. Il faudrait mieux parler de schéma d’incohérence territoriale ».

« On ne tient pas compte des éléments géographiques, socio-économiques et des bassins de vie »

« Ce découpage remet en cause toute la politique territoriale menée depuis des années, entre les six intercommunalités, dans de très nombreux domaines. Tout ce qui a été mis en place risque d’être remis à plat » explique Patrick Genre, le Président du Pays du Haut-Doubs. Et de compléter «  Il n’y a aucune cohérence. On ne tient pas compte des éléments géographiques, socio-économiques et des bassins de vie. On ne tient compte que de l’élément démographique. C’est aberrant d’avoir présenté ce découpage. Alors que d’autres propositions, plus cohérentes, ont été faites ».

Pour l’heure, ce nouveau schéma territorial n’a pas encore été validé. Avant son application, il doit obtenir l’aval du conseil d’état. C’est la raison pour laquelle les élus montent au créneau et jouent leur va-tout. Affaire à suivre.