La situation de la famille Dibrani n’est pas aussi claire qu’elle n’y paraît. Ce jeudi, l’affaire a connu de nouveaux rebondissements.
Le père est il violent ?
La réponse est positive. Gérard Guinot de RESF le reconnait, « le père de famille a exercé des violences sur sa femme et ses deux filles. Il pensait qu’il était au Kosovo et qu’il avait le droit de faire ce qu’il voulait à la maison » explique t’il. Des blessures ont été constatées au collège et une signalisation a été faite à l’inspection académique et au Procureur. Reshat Dibrani a alors été interpellé et présenté à un juge des enfants car sa femme et sa fille avaient porté plainte. Les filles ont été placées en foyer. Mais quelques jours plus tard, la mère et les filles ont retiré leur plainte. L’homme ne sera pas condamné. Cependant, les violences figureront dans son dossier.
Ce père s’est il donné les moyens d’obtenir un titre de séjour ?
Pas vraiment. Reshat Dibrani n’a, semble t’il, pas montré grand enthousiasme pour trouver un emploi. Pourtant, l'exercice d'un emploi est déterminant pour l'obtention d'un titre de séjour. « Initialement, il pensait qu’en étant père de famille nombreuse, il pourrait bénéficier des allocations familiales » explique Gérard Guinot. Ce qui a fait réagir les responsables pontissaliens qui l’ont alors invité expressément à faire évoluer sa réflexion.
Les soutiens locaux de la famille auraient ils solliciter une prise en charge discrète de la jeune fille par la police quelques jours avant son expulsion ? ( source : Le Figaro)
« Non » répond Gérard Guinot. « Ce n’est pas possible que des courriers aient été envoyés avant le départ» répond le responsable sous le feu des projecteurs à son tour. Et de rajouter « Personne ne connaissait la date de l’expulsion. La veille, la directrice du service des étrangers n’a pas voulu répondre à mes questions sur ce sujet ».
Le père a t’il menti sur son origine ?
Oui. Le père de Leonarda Dibrani a déclaré aujourd'hui avoir menti aux autorités françaises sur l'origine kosovare de sa famille afin d'obtenir l'asile. "Toute la famille, ma femme et mes enfants, sont nés en Italie. Ils n'ont rien à voir avec le Kosovo", a raconté Reshat Dibrani. "Ils sont nés en Italie et puis nous sommes venus en France. Nous avons menti aux autorités en disant que nous étions du Kosovo." a expliqué l’homme de 43 ans.
