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Selon des chiffres communiqués par le rectorat de Besançon, le taux de participation à la journée de grève de ce jeudi 23 mars s’élève à près de 17% à l’Education nationale. Il est de près de 20% au niveau national. Dans l’académie de Besançon, plus de 20% des enseignants étaient en grève dans 1er degré. Ils sont près de 16% dans le second degré.

Nouvelle soirée de mobilisation, ce mercredi soir, à Besançon contre la réforme des retraites.  Entre 300 et 400 personnes se  sont rassemblées au centre-ville de la cité comtoise. Dans le cortège, de très nombreux jeunes pour lesquels il est inconcevable,  qu’eux et leurs parents travaillent plus longtemps pour bénéficier d’une retraite à taux plein.  

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La prise de parole d’Emmanuel Macron à la mi-journée ne passe pas également. Les manifestants présentent un chef de l’état très éloigné des préoccupations des Français. Selon eux, « il ne comprend rien Â». Les étudiants et la jeunesse bisontine sont attendus en nombre ce jeudi après-midi lors de la grande manifestation, dont le départ sera donné, à 14h, du parking Battant. Ils devraient être en tête du cortège.

Le reportage de la rédaction

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A Besançon, au lycée Jules Haag, on se mobilisera fortement contre la réforme des retraites ce jeudi. Un rassemblement est d’ailleurs prévu devant le lycée avant son ouverture. Pour l’intersyndicale, cette réforme « n’a aucune nécessité, aucun fondement démographique et va à l’encontre du progrès social et des projections d’espérance de vie en bonne santé Â». Elle condamne également « l’utilisation de l’article 49.3 de la constitution pour passer la réforme en force Â».

Emmanuel Macron a pris la parole ce mercredi, à 13h, à la télévision. Le Président de la République a expliqué que la réforme des retraites « va poursuivre son chemin démocratique Â». Il souhaite que le texte « rentre en vigueur d’ici la fin de l’année Â».

Au cours des échanges, il a regretté « de ne pas avoir réussi à convaincre sur la nécessité de cette réforme Â». Il a de nouveau tendu la main aux syndicats, tout en leur reprochant « de ne pas avoir proposé de compromis. Ce qui a fait réagir Laurent Berger, le leader de la CFDT.

Le Président de la République a dit vouloir ouvrir des Â« chantiers Â», notamment sur une meilleure répartition des profits des entreprises, la réindustrialisation du pays et que le travail paie plus.

Dans un communiqué de presse, SNCF Voyageurs fait d’ores et déjà savoir que la circulation des TER sera très perturbée jeudi. Il est conseillé aux voyageurs qui le peuvent, de reporter leur voyage ou de télétravailler. Ce mercredi, le trafic des trains sera normal en Franche-Comté.

Dans un contexte de colère, de crise et de violence, une nouvelle journée d’actions contre la réforme des retraites est programmée ce jeudi 23 mars partout en France. A Pontarlier, l’intersyndicale vous donne rendez-vous à 16h30 sur la place d’Arçon. On se rassemblera également à 10h à Saint-Claude, place de l’Abbaye, à 10h30, à Dole, avenue de Lahr, à 14h, sur le parking Battant, à Besançon et à 15h, place de la Liberté, à Lons-le-Saunier.

Ces manifestations font suite au passage de la loi par le 49.3. Il est rappelé que 70% de la population rejette la réforme gouvernementale et le refus du départ à la retraite à 64 ans et l’allongement des trimestres de cotisation.

Au lycée bisontin Claude Nicolas Ledoux, une partie des personnels ont décidé d’accentuer leur mobilisation contre la réforme des retraites en refusant de surveiller les épreuves de spécialité. Lundi, l’établissement comptait 30% de grévistes chez les surveillants prévus. Ils étaient 44% ce mardi. Le personnel administratif a été sollicité. Les manifestants ont prévu de poursuivre leur mobilisation ce jeudi 23 mars.

Il était jusqu’à présent discret. Finalement Emmanuel Macron s’exprimera à la télévision ce mercredi en pleine crise politique et sociale. Il le fera à 13h sur TF1 et France 2. Un horaire peu habituel. Il y a quelques jours, le Président de la République annonçait qu’il souhaitait que la réforme « puisse aller au bout de son cheminement démocratique Â».

Par ailleurs, selon une étude réalisée du 9 au 16 mars dernier, la popularité du chef de l’état est au plus bas. 29% des Français sont satisfaits de son action politique. Il faut remonter au début de l’année 2019, au sortir de la crise des gilets jaunes pour retrouver une telle situation politique.

19 députés Les Républicains sur 61 ont voté pour la motion de censure transpartisane contre le gouvernement ce lundi. En Franche-Comté, si Annie Genevard et Marie-Christine Dalloz n’ont pas soutenu cette démarche, la Jurassienne Justine Gruet et le Belfortain Ian Boucart ont voté pour. Tout comme, les trois députés du Rassemblement National franc-comtois et le parlementaire belfortain de la France Insoumise.