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Projet de loi Climat et résilience : les militants écologistes veulent aller plus loin

Après avoir été adopté par les députés la semaine passée, le projet de loi Climat et résilience doit maintenant convaincre le Sénat. Un texte toujours jugé insuffisant par les militants écologistes.

Après plus de 100 heures de débats débouchant sur un projet à 7 titres et 218 articles (contre 6 titres et 69 articles au départ), l’hémicycle a finalement adopté, à 322 voix pour et 77 contre, le projet de loi Climat et résilience présenté par le gouvernement. Plusieurs mesures majeures ressortent de ce projet de loi, comme l’interdiction des lignes aériennes lorsque le trajet est faisable en train en moins de 2h30, ou encore l’interdiction de louer des logements classés E, F, et G (logements appelés « passoires thermiques Â») dès 2028 pour les deux derniers, et en 2034 pour les logements classés E.

« Il faudrait que ces domaines soient traités de manière transversale Â»

Interrogé sur ce projet de loi, le vice-président de France Nature Environnement Gilles Benest loue la démarche, mais juge insuffisantes les mesures prises. Un constat partagé par beaucoup d’écologistes : « Ce qui est bien, c’est que ce projet touche tous les domaines : l’agriculture, l’urbanisme, l’environnement etc.. Là où ça pêche, c’est que le projet traite ces domaines secteur par secteur. Or, il faudrait que ces domaines soient traités de manière transversale. On ne peut par exemple pas parler d’agriculture sans parler de gestion des eaux Â». Autre problème pour Gilles Benest, le flou concernant la manière dont seront mesurés les différents impacts écologiques : « À l’heure actuelle, on ne sait pas comment, et sur quels critères, nous allons évaluer tout cela. On va mettre un observatoire, très bien.. C’est comme si vous mettiez un agent au bord de la route devant un feu rouge sans qu’il puisse mettre de PV Â».

À l’échelle mondiale, les choses bougent aussi

Si en France, le gouvernement s’active pour le climat, il en est de même ailleurs dans le monde. Aux États-Unis, l’arrivée à la Maison Blanche de Joe Biden a permis d’apaiser les tensions, et surtout de renouer avec une politique environnementale totalement inexistante sous la présidence de Donald Trump : « Trump, c’était une catastrophe. Ce virage à 180 degrés avec Biden est plutôt rassurant. Maintenant, il faut faire attention aux effets d’annonce, et à ce qui se fera réellement Â». Pour ce qui est du concret, le néo-président démocrate Joe Biden a convoqué une quarantaine de chefs d'État pour un sommet sur le climat. À cette occasion, l’ancien vice-président de Barack Obama a notamment annoncé la réduction des émissions de gaz à effet de serre à hauteur de 55% d’ici 2030.