La santé mentale des adultes comme des plus jeunes est mise à mal depuis le début de la crise sanitaire.
C’est un sujet de plus en plus abordé lors des prises de paroles du gouvernement : les conséquences de la crise du coronavirus sur la santé mentale des Français. Des séquelles que l’hôpital de Pontarlier a pu observer. « On a eu une grosse augmentation à la fin de la première vague, au mois de juin » explique Olivier Volle, directeur du centre hospitalier de Haute-Comté. L’activité du service psychiatrique est toujours soutenue depuis. « On a aussi observé une vague d’hospitalisations au service pédiatrique » indique Olivier Volle. « Les patients nous disent qu’ils n’ont plus envie de vivre, notamment les jeunes. »
Menaces de suicide
« Ce sont généralement des troubles anxieux et dépressifs. Il y a parfois des menaces de suicide et des scarifications » ajoute le responsable. La plupart des patients déclarent que ces troubles ont un lien avec la crise sanitaire, notamment à cause de l’ambiance anxiogène présente. Les patients sont en grande partie pris en charge par des consultations réalisées au centre médico-psychologique. D’autres sont hospitalisés, lorsque des indications justifient cette décision.
« Chaque vague est un peu spécifique »
Les deuxième et troisième confinements ont été différents du premier. Les écoles sont restées ouvertes plus longtemps cette année par rapport à l’année dernière. Olivier Volle espère donc que les conséquences seront moins lourdes sur la santé mentale des Français qu’après le premier confinement. « Je suppose que les effets seront plus légers, moindres. Mais n’étant pas devin, je ne peux que le supposer ! » précise-t-il.