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Besançon / Isenbart : Le projet qui allie Basket et Street Art

Vincent Jacquin, ou Small Studio de son identité de graphiste-muraliste, lançait sur les réseaux sociaux en mars dernier l’idée d’un projet artistique autour du terrain de basket Isenbart, à Besançon. Après un engouement inattendu, le projet pourrait bien se concrétiser dans les mois ou années à venir.

Le 21 mars dernier marquait le centenaire de la disparition du peintre bisontin Émile Isenbart. Aujourd’hui, ce nom est sûrement davantage connu auprès des jeunes bisontins comme celui du terrain de basket situé près du pont Robert Schwint. Connu et apprécié de tout amoureux de la balle orange, ce sanctuaire bisontin est devenu au fil des années the place to be pour les amateurs de basket. C’est en passant tous les jours devant, que Vincent Jacquin a eu l’idée de travailler dessus : « L’idée est venue car je passe devant tous les jours en emmenant mon fils à l’école. En faisant des recherches, j’ai vu que Isenbart était un peintre bisontin, et vu que le hasard fait bien les choses, nous fêtions le 21 mars dernier le centenaire de sa disparition. Quoi de mieux pour rendre hommage à cet artiste que de créer un projet artistique autour du terrain qui porte son nom Â».

Buzzketball 

À l’aide de photographies aériennes fournies par Jean-Philippe Culas de Photocoptère Drones Pro, Vincent Jacquin se met à travailler sur ce projet et met en ligne le 19 mars dernier des esquisses du rendu que pourrait donner le projet. L’objectif est lancé : si la publication atteint 300 likes, le projet complet sera présenté à la Ville de Besançon. Seulement deux jours plus tard, les compteurs explosent. Plusieurs centaines de partages et pas moins de 1 300 personnes like la publication en guise de soutien. Un engouement auquel ne s’attendait pas le principal intéressé : « J’ai été très surpris. J’ai reçu énormément de retours positifs, ce qui m’a conforté dans l’idée que le projet pouvait être intéressant et qu’il devait être présenté à la Ville Â».

Un engouement qui ne sort pas de nulle part

Si le projet a autant séduit, c’est en grande partie dû à l’essor récent du street art dans le monde du basketball. De plus en plus d’artistes décident de peindre des playgrounds, devenant ainsi de véritables œuvres d’arts. Le mouvement lancé aux États-Unis commence à faire parler de lui en France. L’année passée, c’est même le géant américain du sportswear Nike, qui s’est lancé en collaboration avec Ill-Studios et Pigalle dans la rénovation du terrain de basket rue Duperré à Paris. Aujourd’hui à moindre échelle, Vincent Jacquin souhaite également redonner des couleurs à l’antre du basket bisontin, et il peut pour ce fait compter sur le soutien de la Ville.

Une concrétisation prochaine ?

Après le buzz, place aux actions. Le créateur de Small Studio compte bien faire voir le jour à ce projet. Ce dernier a contacté la Ville de Besançon, qui s’est montrée plutôt favorable à l’idée : « Nous avons eu un échange très positif. On a planté les graines pour que le projet se concrétise. Maintenant, nous ne sommes vraiment qu’aux prémices Â». Dans ce processus, Vincent Jacquin souhaite également donner la parole à ceux qui font vivre chaque jour ce terrain de basket : « Je tiens à ce que ce projet se fasse en collaboration avec les acteurs de ce terrain. Je tiens à les impliquer, tout comme les acteurs de la biodiversité, afin qu’ils me confirment que le projet ne présente aucun risque écologique. Le but est vraiment de fédérer Â»