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Confinement : Des mesures plus souples pour la pratique de la pêche

La bonne nouvelle est tombée en fin de semaine dernière. Les pressions menées par les fédérations locales de pêche sur leur fédération nationale ont payé. Ces dernières sont parvenues à obtenir de l'état une extension de la limite de déplacement pour la pratique de pêche de loisir. Ainsi, la distance de 10 kilomètres, qui s'imposait dans le cadre du nouveau confinement, s'est étendue à l'ensemble du département de résidence ou à 30 kilomètres du domicile dans un département limitrophe.

Claude Trochaud, président de la fédération départementale de pêche et de la protection des milieux aquatiques du Jura, y voit une bonne nouvelle. Elle permet aux pêcheurs de pouvoir pratiquer leur loisir dans un plus large périmètre. Cette décision va sans doute contribuer à limiter la désertion de ces passionnés, contraints régulièrement à limiter leur pratique favorite en raison de l'épidémie, mais également du réchauffement climatique et de la pollution des rivières. « L'obligation pour circuler en toute liberté est d'avoir sa carte de pêche et son matériel » explique le responsable jurassien.

Une pratique très artificialisée

Aujourd'hui, la pratique de la pêche dans le Jura, comme d'autres départements de l'Hexagone, souffre énormément de la pollution. Claude Trochaud ne cache pas que, pour l'heure, cette pratique est assurée grâce au lâcher de truites d'élevage. La qualité des cours d'eau empêche la reproduction naturelle des poissons. Cette situation perdure. Elle ne date pas aujourd'hui. « Ce ne sont pas les pêcheurs qui dévastent les rivières. C'est la pollution et le réchauffement climatique qu'elle engendre » explique-t-il. Seule solution pour inverser la tendance : « faire pression sur les pouvoirs publics ». « Pas évident quand on sait que les tribunaux soutiennent les pollueurs » conclut le président Trochaud.