Le 12 mars dernier, le bureau du Grand Besançon Métropole se réunissait afin de se prononcer pour la poursuite du projet de la grande bibliothèque de Saint-Jacques. Malgré une très large majorité affirmant leur volonté de voir le prolongement de ce projet, Anne Vignot, la présidente de la communauté urbaine, ainsi que quelques écologistes se sont abstenus. Michel Jassey, vice-Président en charge de la culture, de la grande bibliothèque, des sports et équipements sportifs s'explique quant aux doutes qui peuvent planer à ce propos.
Un projet ambitieux
« On ne peut que s’en réjouir. C’est un projet qui répond aux attentes tant du monde universitaire que des grands bisontins » souligne Michel Jassey. Le projet de Grande Bibliothèque sur le site de Saint-Jacques est porté par le Grand Besançon et l’Université de Franche-Comté. Au terme du concours d’architecture lancé en janvier dernier qui a rassemblé plus de 137 candidatures, c’est le cabinet parisien Pascale Guédot qui a été retenu, associé à l’agence bisontine Amiot-Lombard. Construit le long de l’avenue du 8 Mai 1945, le coût de sa réalisation est estimé à 29,5 M€, et le budget global de l’opération est de 59 M€, couvrant à la fois la bibliothèque d’agglomération et la bibliothèque universitaire. L’ensemble de cet édifice proposera une capacité totale d’accueil du public de 1700 places environ.
Anne Vignot équivoque ?
Lors du bureau de la communauté urbaine ayant eu lieu le 12 mars dernier et devant se prononcer pour la poursuite de ce projet, quelques abstentions ont retenu l’attention. Parmi celles-ci, Anne Vignot, présidente du Grand Besançon Métropole, accompagnée de quelques élus écologistes. Première hypothèse selon Michel Jassey : l’envergure d’un projet aussi imposant né sous une mandature précédente. « Quand on est nouvellement élu et qu’on découvre un projet aussi conséquent, on peut légitimement avoir des questionnements sur l’impact environnemental, ça ne me choque pas ». Mais la question se pose toujours. Anne Vignot va-t-elle soutenir véritablement ce projet, et n’y a-t-il pas un risque que ces doutes viennent perturber les ambitions de la bibliothèque Saint-Jacques ? Pas pour Michel Jassey, selon qui les décisions se prendront d’un accord commun avec la communauté urbaine. « Ce projet est porté par le Grand Besançon Métropole. Les décisions se prendront au conseil communautaire. Au bureau dans un premier temps, mais c’est le conseil communautaire qui sera l’instance décisionnelle » souligne l’élu en charge de la culture et de la grande bibliothèque.
