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Il y a 150 ans, le général Rolland quittait Besançon

Il y a 150 ans, la France était envahie par les forces germaniques commandées par la Prusse lors de la guerre franco-allemande de 1870. Et il y a 150 ans, le 22 mars 1871, le Général Henri-Marius Rolland quittait Besançon, ovationné par des milliers de bisontins. Un personnage emblématique qui a beaucoup œuvré pour la ville, et qui l’a défendu lors de ce conflit. 

 

Un marin devenu une figure à Besançon

C’est l’histoire d’un marin, un capitaine de vaisseau, né en 1821 à Marseille, ayant marqué la Franche-Comté, et plus particulièrement Besançon lors de la guerre Franco-Prusse. Au mois d’octobre 1870, le territoire du Doubs est attaqué par le nord. Les soldats résistent, et parviennent à barrer la route menant jusqu’à Besançon. Cette guerre n’étant pas navale, tous les marins ont été répartis un peu partout en France, afin de prêter main-forte aux troupes terrestres. C’est ainsi qu’Henri-Marius Rolland débarque dans la cité mi-octobre. Il est chargé de rassembler et d’organiser les gardes nationaux de Haute-Saône, et surtout, de défendre la ville de Besançon. Il s’y applique avec succès, notamment sur les ouvrages en créant 14 fortifications, et fait preuve d’une telle autorité qu’il est nommé un mois plus tard général de la VIIe division de l’armée auxiliaire, et commandant de la place de Besançon.

Une mission remplie avec détermination

Après son arrivée, Henri-Marius Rolland va se mettre en accord avec la ville pour résister, mais surtout pour réorganiser de nombreux secteurs. Le ravitaillement, la vie au sein de la ville, le plan social, mais surtout le plan sanitaire, très important. En effet à cette époque, les blessés affluent au sein de la cité bisontine, et encore plus lors de la retraite de Bourbaki. Plus de 15.000 blessés arrivent toutes les trois semaines, des cinquantaines de personnes décèdent chaque nuit, le thermomètre descend jusqu’à -20 dans une ville complétement enneigée. Le bilan final fait état de plus de 2000 morts. A la fin du mois de janvier, le général Rolland a sous ses ordres 42 000 hommes dont 10 000 blessés, et autant d’inaptes au combat qu’il affecte au renforcement des fortifications. Autoritaire et déterminé, Rolland a su mobiliser ses troupes, surmonter la rigueur de l’hiver et vaincre les obstacles de toutes sortes, allant même jusqu’à créer une forge pour fabriquer des douilles d’obus. Il aura atteint ainsi l’objectif qu’il s’était fixé : Besançon n’est pas tombée. Rolland quitte Besançon le 22 mars 1871, salué par la population qui l’accompagne, l’ovationne, musique en tête, jusqu’à la gare. Il rentre à Paris rejoindre l’Etat-Major où il retrouve ses galons de capitaine de vaisseau, alors que pendant 5 mois, il aura été affecté en tant que général de division à titre temporaire dans l’armée de terre.