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Un escape game sur la sécurité routière à Besançon

Dans le cadre d’une opération de sensibilisation à la sécurité routière, l’association niçoise G-Addiction organisait jeudi et vendredi, un « escape game Â» au CFA Hilaire de Chardonnet, à Besançon. Le but était de faire participer les élèves de façon ludique et interactive en les impliquant au sein d’une enquête, tout en les sensibilisant à la prévention routière. Ce dispositif était proposé pour la première fois en Franche-Comté sous l’impulsion de la préfecture du Doubs.

 

Une expérience ludique et interactive

Environ 250 élèves du CFA Hilaire de Chardonnet se sont prêtés au jeu, en se mettant pendant plus d’une heure dans la peau d’enquêteurs de police, afin d’investiguer plusieurs salles de classe réaménagées en commissariat de police, en boîte de nuit ou encore en carrefour. L’objectif était de déterminer les circonstances d’un grave accident de scooter, ayant conduit Thomas, un étudiant de droit, en réanimation. L'occasion d'aborder de façon ludique des problématiques réelles, par lesquelles les jeunes sont particulièrement concernés : consommation d'alcool ou de stupéfiants, excès de vitesse ou encore téléphone ou fatigue au volant. L'occasion également de rappeler quelques règles et procédures de sécurité élémentaires comme le port d'équipements adaptés en deux-roues, l’utilisation d'un éthylotest, ou simplement le port de la ceinture en voiture.

Des décors grandeur nature, une journée d’installation

L’enquête débute au commissariat, à l’intérieur duquel les élèves doivent réunir les premiers indices. Par la même occasion, Francis Matton, un policier à la retraite mais aussi membre de l’association, apprend aux élèves à utiliser éthylotest, tout en faisant le point sur quelques données relatives à la sécurité routière afin de se remémorer quelques règles de conduite. Une fois les premiers éléments à leur disposition, les apprentis enquêteurs peuvent alors changer de pièce, et se rendre dans la deuxième salle : le lieu de l’accident. La scène est admirablement bien reproduite. Les murs de la classe sont désormais dissimulés derrière un décor très réaliste s’apparentant à celui d’une rue. Un véritable scooter accidenté occupe le centre de la pièce. Autour de ce dernier sont dispersés de nombreux éléments servant à déterminer les circonstances de l’accident : débris de plastique, casque cabossé, téléphone portable, effets personnels de Thomas, feu tricolore, panneaux de circulation, etc. Tout est réussi pour reproduire une véritable atmosphère urbaine. L’effet est immédiat, la scène suscite très rapidement des réactions parmi les élèves, qui s’empressent de rechercher des preuves en retournant chaque élément du décor. Francis Matton veille au bon déroulement des choses, et n’hésite pas aiguiller parfois les jeunes enquêteurs lorsque cela s’avère nécessaire. Il en profite aussi pour rappeler quelques chiffres tragiques liés aux accidents de la route (nombre de morts sur la route en 2019, hausse de la mortalité des 18-24 ans, accidents de motocyclistes…)

Une implication forte des élèves

Enfin, après avoir récupéré suffisamment de preuves leur permettant d’affiner leur enquête, les élèves doivent se rendre dans les deux dernières salles : le domicile de Thomas, ainsi que la boîte de nuit qu’il aurait fréquenté la veille. Les recherches se poursuivent donc dans ces pièces faisant à nouveau preuve d’un réalisme notable. Ballons accrochés au plafond, longue table jonchée de bouteilles d’alcool vides, de cannettes de boissons énergisantes, de gâteaux apéritifs ou encore de paquets de tabac. Un décor typique de soirée étudiante. Une occasion en plus pour Francis Matton de rappeler les règles quant à la consommation d’alcool, de stupéfiants, et de médicaments avant de prendre le volant, et des conséquences qui peuvent être engendrées. Après une heure de d’enquête, on apprend finalement que Thomas conduisait son scooter sous l'emprise de l'alcool et de produits stupéfiants, tout cela aggravé par la prise d'antidépresseurs et un état de fatigue général. Des conditions fatales l’ayant conduit à l’hôpital. Et si le sujet peut paraître difficile, voire délicat à certains moments, cette approche ludique et interactive s’avère plutôt efficace. Tous les élèves ont participé, en s’investissant et en s’impliquant dans cette enquête. « Les participants se prennent vraiment au jeu, et en sont ravis Â» se félicite Francis Tournier. A la fin de l’escape game, les élèves ont posé pour une photo de groupe, avant de repartir avec en main, leur diplôme « d’ambassadeur de sécurité routière Â».