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Grand Besançon Métropole : La majorité a présenté ses orientations budgétaires 2021

Une semaine après le conseil municipal de Besançon, dont une grande partie fut consacrée au débat d’orientations budgétaires 2021, le conseil communautaire du Grand Besançon Métropole prenait place ce jeudi à la CCI du Doubs. L’occasion pour les élus de débattre à nouveau sur les orientations budgétaires, de l’agglomération cette fois.

Au vu des dernières sorties médiatiques, le conseil communautaire de ce jeudi nous promettait de vifs débats entre les différents élus. Les prises de paroles préliminaires de Ludovic Fagaut et Anne Vignot donnaient directement le ton. Le conseiller communautaire reprochant notamment à la présidente du Grand Besançon Métropole un manque de transparence, ainsi que la position d’Europe Écologie Les Verts sur la question de la RN57. Après un rappel, et une demande de débat démocratique et courtois entre élus, le vice-président Gabriel Baulieu a présenté pendant de nombreuses minutes les détails de ces orientations budgétaires. Un budget d’environ 300 millions d'euros prenant en compte la crise sanitaire et économique de 2020, et orienté sur un projet territorial alliant cohésion, alliance, effervescence, et transition. Plus concrètement, plusieurs annonces ressortent de ce débat. Plusieurs projets prendront forme pour augmenter l’attractivité de l’agglomération, avec par exemple un travail sur Synergie Campus, l’ouverture de Bio-Innovation, ou encore l’enclenchement de la 2ème phase de la base de loisirs d’Osselle. Concernant la transition écologique, les orientations budgétaires font état de l’accélération des schémas de pistes cyclables, de la mise en place d’une aide à la rénovation énergétique, ainsi que d’une transition progressive du parc automobile.

Pas assez ou trop ambitieux ?

Les élus présents sur place ont débattu de ces orientations budgétaires. Un débat riche et divers en opinions. Ludovic Fagaut (LR - Besançon Maintenant) n’a par exemple pas caché son étonnement de voir l’agglomération « s’éloigner des indicateurs de sécurité économique en procédant à l’endettement ». D’autres au contraire, comme Patrick Hayache ou Laurent Croizier, jugent la politique communautaire trop « molle », et auraient souhaité davantage d’agressivité et d’ambition dans le projet proposé par Gabriel Baulieu et la majorité. D’autres points ont provoqué la crainte des élus, qu’ils fassent partie de l’opposition ou non. La réduction des impôts de production (CVAE régionale, CFE, et taxe foncière pour GBM) au profit d'impôts nationaux ne passe pas. Christophe Lime et Nathan Sourisseau craignent notamment une fragilisation et une perte d’autonomie des collectivités locales. Certains chiffres sur le transport ont également attiré l'œil des élus communautaires. Malgré le recul des véhicules motorisés et l’augmentation des modes de transports doux (vélos, marche), l’utilisation des transports en commun baisse. Plusieurs élus dont Christophe Lime ont proposé à cet effet de travailler sur une offre plus adéquate avec notamment une gratuité pour la jeunesse, en grande difficulté depuis la crise de COVID-19.