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Des affiches contre les violences sexuelles et sexistes

Ce mercredi, plus d’une centaine d’affiches réalisées par des collégiens, des lycéens et des élèves de BTS étaient exposées dans la bibliothèque du tribunal de grande instance de Besançon. L’objectif était de dénoncer les violences sexuelles et sexistes. Claire Keller, magistrate au parquet de Besançon, a impulsé cette initiative aux côtés de l'Éducation nationale. Au total, ce sont 141 affiches qui ont été exposées. A plus long terme, le but serait de faire vivre ces affiches par une diffusion plus large, en les proposant à des collectivités qui souhaiteraient s’en emparer.

 

Une initiative portée par de nombreux acteurs

Aux prémices de cette action, il y a Claire Keller, une ancienne enseignante d’histoire-géographie, devenue magistrate au parquet de Besançon depuis le mois de septembre. Ayant un penchant fort pour l’instruction civique, Claire Keller a transposé ses idéaux d’une profession à l’autre, en organisant ce concours de dessins et d’affiches pour la prévention des violences sexistes et sexuelles. La magistrate a ensuite proposé cette idée à l’Education nationale, qui a répondu présent, tout comme 25 établissements de la région. Les inscriptions des classes scolaires candidates se sont déroulées du mois d’octobre jusqu’au 20 décembre. L’initiative a été très fortement soutenue par de nombreux magistrats et avocats du barreau de Besançon, qui ont multiplié les interventions au sein des établissements scolaires, afin de sensibiliser les élèves, et d’expliquer ce qui pouvait être fait par la justice.

Une diffusion plus large

Au total, 141 affiches ont été exposées dans la bibliothèque du tribunal de grande instance de Besançon, toutes plus poignantes les unes que les autres. On peut ressentir un vécu douloureux, représenté au travers d’une créativité artistique profonde. Beaucoup de ces affiches entrent dans l’ère du temps, dépeignant la triste réalité auxquelles les femmes sont confrontées dans la rue, sur les réseaux sociaux, ou lors de situations quotidiennes ordinaires. L’objectif derrière la réalisation de ces affiches, serait une diffusion qui s’étend au-delà de cette bibliothèque interdite au public, en les proposant notamment à des collectivités qui voudraient les exploiter. Le conseil municipal des jeunes de Besançon souhaiterait d’ailleurs s’emparer de cette exposition, en sélectionnant les « meilleures » affiches pour en faire un dépliant. « L’objectif est qu’elles servent, qu’elles puissent être diffusées le plus largement possible » clame Etienne Manteaux, le procureur de la république de Besançon.