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Besançon : Débat autour des orientations budgétaires 2021 au Conseil Municipal

Ce soir jeudi avait lieu le deuxième conseil municipal de l’année. À cette occasion, la majorité présentait un premier aperçu des orientations budgétaires 2021. Un budget primitif majoritairement orienté sur l’aide sociale, la jeunesse, et la transition écologique, à hauteur de 198 millions d’euros.

Pour ce premier budget proposé par la nouvelle municipalité, la Ville s’est voulue ambitieuse et transparente. Ambitieuse car le budget primitif, à hauteur de 198 millions d’euros est en hausse par rapport aux années précédentes. Ambitieuse également car les investissements augmentent de 13,5%, sans que les taux fiscaux (impôts locaux) augmentent. Pour ce qui est de la transparence, la Ville, consciente d’avoir été élue avec un fort taux d’abstentionnisme, souhaite faire changer les choses. La municipalité se veut plus ludique dans la présentation des projets pour se faire comprendre de tous. À cet effet, elle mettra très prochainement un système de questions-réponses sur le site internet de la Ville afin de répondre au mieux aux demandes et incompréhensions des bisontins.

Un budget qui ne fait pas l’unanimité

Comme son nom l’indique, ce budget n’est que primitif et ouvert au débat avec les minorités du conseil municipal, et avec les citoyens bisontins. Ce budget a d’ailleurs soulevé de nombreuses questions chez les minorités municipales. Ludovic Fagaut, chef de file du mouvement Besançon Maintenant, regrette par exemple l’absence quasi-totale de moyens injectés dans la sécurité, le commerce et le tourisme (6% des crédits de fonctionnement en 2021). Le conseil municipal de droite trouve également que la transition écologique est trop rapide, mettant en difficultés les entreprises avec de nouvelles contraintes, et les automobilistes, victimes selon lui de la politique « pro-vélo Â» et « pro-piéton Â» de la majorité. La part accordée au sport (11%) fait également grincer des dents son compère Thierry Petament, qui aurait souhaité, dans cette période difficile, que davantage de moyens soient mis en place, surtout pour les clubs sportifs amateurs. De leur côté, les élus municipaux de la majorité présidentielle Laurent Croizier (MoDem) et Karima Rochdi (LREM) n’apprécient pas les critiques faites envers l’État et le dédouanement complet de la Ville de Besançon dans les difficultés actuelles.

Des réponses claires

Face à ces critiques, la majorité menée par Anne Vignot a tenu à apporter des réponses claires. Sur le choix assumé de procéder à des emprunts plutôt qu’à une hausse des impôts locaux, Anthony Poulin rappelle que la Ville est très peu endettée (4,1 années d’endettement contre plus de 10 pour des villes comme Nice ou Levallois-Perret) et peut se permettre ce genre d’investissement. Concernant les critiques sur la part accordée à la sécurité, l’économie, et le tourisme, Anne Vignot rappelle qu’une part des moyens accordés dépend désormais de l’agglomération (Grand Besançon Métropole) et non plus de la Ville. Pour le sport, l’adjoint à cette fonction Abdel Ghezali a rappelé que des décisions fortes avaient été décidées. 500 000€ sont débloqués à cet effet et les subventions seront maintenues tout au long du mandat. Abdel Ghezali a aussi rappelé que l’enjeu n’était pas uniquement financier, et que l’objectif de la Ville était de travailler aussi sur la crainte de ne pas retrouver les licenciés perdus pendant la crise sanitaire. Enfin, sur le supposé acharnement envers l’État, c’est Nicolas Bodin (PS) qui a répondu, en rappelant qu’il ne tapait pas sur l’État par plaisir, mais que les faits étaient irrévocables : des carences existent sur ce qu’avait promis l’État.