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Citadelle : 8 Ibis chauves en route pour l'Espagne

Investi dans la conservation naturelle depuis de nombreuses années, le parc de la Citadelle de Besançon transfère ce lundi huit ibis chauves à Clerès en Espagne, via le projet « Proyecto Eremita ». Les oiseaux, en voie de disparition, pourront grâce à cette opération retrouver un habitat naturel et un environnement plus adéquat à leur épanouissement. Mélanie Berthet, infirmière à la Citadelle, s’est entretenue à notre micro sur cet évènement.

Dans le cadre d’un programme de sauvegarde d’espèces en danger, la Citadelle s’apprête à envoyer 8 de ses 21 ibis chauves à Clerès, en Espagne. Tous juvéniles, les oiseaux vont dans un premier temps rejoindre un zoo afin d’être en contact avec d’autres ibis. Là bas, les soigneurs permettront aux oiseaux de se ré-adapter à la vie sauvage, avant de les relâcher. Ce qui s’apparente à une opération plutôt simple ne l’est en vérité pas du tout. Les ibis chauves n‘ont pas été choisis au hasard. De nombreux critères sont demandés afin de s’assurer de la réussite du projet, comme le critère génétique, ou la date de naissance. Si les ibis remplissent tous les critères demandés, la coordinatrice européenne de l’espèce décide de la ré-intégration ou non au monde sauvage des animaux : « Sur les 14 juvéniles présents ici, à la Citadelle de Besançon, seulement 8 ont été sélectionnés pour le programme de dispersion », nous confie Mélanie Berthet.

Dans l’ombre, la Citadelle s’investit pour la sauvegarde

Outre les ibis chauves, la Citadelle est investie dans la sauvegarde d’espèces en danger depuis une vingtaine d’année. Méconnues du grand public, les actions du parc se multiplient et touchent plusieurs espèces : « Cette année, nous sommes impliqués sur des projets de reproduction ou de relâchement pour l’écrevisse des torrents, et le rat des moissons. On travaille aussi sur l’Apron du Rhône, même s’il ne devrait pas y avoir de relâchement cette année », nous explique Mélanie Berthet. Si ces actions se font encore de manière autonome vis-à-vis de la Mairie, des changements sont visibles depuis la prise de fonction d’Anne Vignot. L’édile s’intéresse aux actions menées et s’investit : « Madame la Maire semble investie. Elle veut savoir ce qu’on fait. Ce n’est pas étonnant car c’est quelque chose qui semblait lui tenir coeur lors de sa campagne. Nous sommes favorables à ce développement, même si pour nous ce n’est jamais assez rapide », nous confie Mélanie Berthet.