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Besançon : Des livreurs malmenés et qui « risquent leur vie »

Les livreurs grondent au sein de la cité comtoise. Travaillant pour Uber Eats, Delivroo, Stuart ou Glovo, ils se sont mobilisés ce week-end place Pasteur pour dénoncer leurs conditions de travail. Parmi leurs revendications, il est demandé : la hausse du prix minimum des livraisons, un minimum horaire garanti, la régulation des recrutements, la fin du système de notation et un protocole de déconnexion plus juste. Alors que les livraisons sont désormais gratuites, les livreurs déplorent aussi le fait qu’ils n’obtiennent plus de pourboire de la part des clients, ce qui représentait une certaine reconnaissance à leur égard.

Des conditions de travail difficiles

Jordan est livreur chez Deliveroo. Son quotidien, c’est de livrer 7 jours sur 7, en affrontant les conditions météorologiques, la fatigue morale et physique, la concurrence, la situation sanitaire, et toutes les conditions désormais imposées par les sociétés de vente à emporter. Le livreur, aussi employé en tant que surveillant dans un lycée, souligne que 80% des livreurs ne gagnent leur vie qu’avec ce job. Il affirme que les conditions de travail se dégradent de plus en plus au fil des années, ce qui pèse lourdement sur le moral des employés.

« On risque notre vie tous les jours »

Il est important pour Jordan de révéler la dangerosité de son métier, notamment en cas de mauvais temps. « Les temps de pluie peuvent être dangereux pour nous. Les voitures ou les autres véhicules ne font pas forcément attention aux vélos qui passent à côté. On risque quand même notre vie tous les jours pour livrer des repas aux clients ». Il souligne le manque de considération de la part de ces derniers, qui ne donnent plus de pourboire, geste symbolique de reconnaissance, pour des personnes qui livrent tous les jours en risquant leur vie, « dans un métier ou ça ne devrait pas être le cas ».