Depuis ce mardi 15 décembre, les règles du confinement ont changé. Nous pouvons nous déplacer librement en journée. A présent, un couvre-feu est instauré de 20 heures à 6 heures du matin. Pour les lieux culturels, et notamment les cinémas, la situation reste compliquée. Leur réouverture n’est encore pas à l’ordre du jour. Chacun vise désormais la mi-janvier prochaine, mais rien n’est moins sûr.
La déception et la colère sont autant plus grandes qu’en cette période de l’année, à quelques jours des fêtes de fin d’année, le chiffre d’affaire des cinémas est habituellement à son apogée. « C’est la période la plus importante pour nous » confirme Cédric Louvet, le directeur du cinéma Marché Beaux-Arts à Besançon. Actuellement, c’est toute une filière qui est en difficulté. « Des distributeurs avaient joué le jeu pour cette période, en programmant des films. Ils avaient investi en communication » regrette le responsable bisontin. Pour ces professionnels, la colère est d’autant plus grande que sur les 25 millions de spectateurs en France enregistrés entre les deux confinements aucun cluster n’a été déclaré dans les salles de cinéma.
Une perte de chiffre d’affaire de 75%
Depuis le premier confinement, la perte du chiffre d’affaire s’établit à 75%. Au cinéma Marché Beaux-Arts de Besançon, comme ailleurs, les salariés et même le responsable bénéficient du chômage partiel. Pour l’heure, difficile d’entrevoir une lueur d’espoir. Pourtant, il devient urgent de rouvrir ces établissements pour la filière, leur survie et la culture ». « On craint énormément que les plateformes profitent de cette situation » conclut Mr Louvet.
