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Les syndicats dénoncent un "effondrement du système" à l'université de Franche-Comté

L'intersyndicale CGT-FSU-SUD de l'Université de Franche-Comté (UFC) réagit au sujet des conditions dans lesquelles s'effectue le passage au "tout distanciel" pour les étudiants. Les syndicats déplorent la communication qui a été faite par l’université, mais aussi l’incurie complète qui règne au sein de l’institution. De plus, ils s’insurgent des propos de Jacques Bahi, le président de l’UFC, qui affirmait que les locaux seraient adaptés pour respecter les mesures imposées, et que l’université serait prête à répondre aux attentes matérielles. Rien n’a été fait selon l’intersyndicale. Michel Savaric, un des responsables de SUD Education, se désole des conditions sanitaires de l’Université de Franche-Comté, et dénonce « un effondrement du système Â».

« Les étudiants sacrifiés Â»

« Nous sommes prêts parce que nous avons financé toutes les composantes en matériel de captage vidéo, d’informatique, de réseau […] Si demain nous devons passer en distanciel, en semi-distanciel ou même en confinement, nous sommes tout à fait prêts pour assumer. Nous avons l’infrastructure et nous avons le matériel Â» déclarait Jacques Bahi le 6 octobre dernier sur l’antenne de France Bleu. Or, selon l’intersyndicale CGT-FSU-SUD, il n’y a eu aucune adaptation des locaux, et le passage au distanciel n’a absolument pas été anticipé. Michel Savaric affirme que tous les investissements et les équipements promis n’ont pas vu le jour à l’UFC. « Les étudiants sont sacrifiés Â» déplore-t-il. D’après le militant de SUD Education, l’université est incapable de fournir les conditions de la transmission des connaissances à distance. « On constate une incurie complète, un effondrement du système, et le passage au démerdentiel Â» conclut-il.

Des conditions sanitaires irréalisables

« Depuis la rentrée, rien n’a changé Â» affirme Michel Savaric. Selon lui, la distanciation sociale est impossible à respecter, dans un système « où tout est fait pour entasser le plus d’étudiants possible dans un espace restreint Â». Port du masque, bornes de gel hydro-alcoolique, ou flèches « purement symboliques Â» au sol, ont été les seules mesures mises en place. « L’université est incapable de protéger et d’assurer la sécurité de ses étudiants et du personnel Â» déplore le militant de SUD Education.