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L'avenir des restaurateurs face au reconfinement

Le secteur de l’hôtellerie et de la restauration est extrêmement Ã©reinté à cause de la pandémie de COVID-19. Le reconfinement instauré depuis la semaine dernière plombe encore plus les établissements qui avaient déjà du mal à s’en relever. Pour pouvoir maintenir une activité, pour tenter d’amortir les pertes, ou encore pour payer leurs salariés, les restaurants n’ont plus le choix et doivent s’adapter. Pour cela, bon nombre d’entre eux ont mis en place des systèmes de livraisons et de ventes à emporter. C’est le cas de « La Patte D’Ours Â» aux Fins, et de « L’Auberge du Charron Â» à Montlebon. Cependant, une inquiétude plane toujours lourdement sur la toque des restaurateurs, jusqu’à quand cette situation va-t-elle durer ?

« Le problème, c’est qu’on n’a pas de perspective Â»

Sur ce point, tous les restaurateurs sont unanimes. Essayant tant bien que mal de sauver leur navire, par tous les moyens possibles, les responsables des établissements de restauration sont plongés dans une incertitude constante quant à leur avenir. « Il n’a pas d’aboutissement, pas de fin. Habituellement quand on parle d’une fermeture administrative, c’est pour 1 mois, 2 mois, 6 mois. Là, on ne sait pas, et personne n’est capable de répondre à ces questions Â» déplore Christophe Vachon, le gérant de L’Auberge du Charron. Avis partagé pour Mathieu Viotti, le responsable de La Patte d’Ours. « On ne sait pas, on attend. Mais je pense que ça va être un peu plus long que ce qui a été annoncé Â» déclare-t-il. Difficile donc d’y voir clair, de se projeter, et de continuer à exercer une activité sereinement dans un climat aussi flou.

Livraisons et ventes à emporter

Certains les avaient mis en place pendant le confinement, d’autres non. Aujourd’hui la question ne se pose plus pour les restaurateurs qui veulent survivre. Les livraisons et les ventes à emporter se développent de plus en plus, et deviennent l’unique moyen pour ces établissements de subsister. Si quelques personnes consomment par le biais de ces nouveaux systèmes, Mathieu Viotti et Christophe Vachon peuvent néanmoins compter sur le dévouement des plus fidèles de leurs clients. « Ils jouent vraiment le jeu, et sont extrêmement reconnaissants du travail qu’on fournit le reste de l’année Â» souligne avec émotion le gérant de L’Auberge du Charron. Seulement, ces dispositifs ne permettront pas de couvrir la totalité des dépenses, et ne pourront être un moyen de survie à long terme. « On maintient à peine 10% de l’activité Â» signale Mathieu Viotti. « Ã‡a ne couvrira jamais le montant des dépenses minimales par mois. Ça permet d’amortir les pertes, mais pas de fonctionner Â» conclut-il.