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Société : Des jeunes obligés de quitter le domicile familial parce qu’ils sont homosexuels

L’homosexualité est loin d’être encore acceptée dans le milieu familial. En France, en 2020, des jeunes garçons ou filles sont chassés du domicile familial parce qu’ils sont homosexuels. En cette semaine du « refuge Â», la fondation qui vient en aide à ces jeunes majeurs, en rupture familiale et dans la plus grande des précarités, rappelle qu’elle agit sur le territoire national. A Besançon, en plus des permanences qu’elle propose, 34 rue Ronchaux, elle dispose d’une structure d’hébergement de quatre places qu’elle met à disposition des jeunes qu’elle accompagne et aide.

L’histoire d’Alexis (21 ans) et Aurélia (19 ans) est assez similaire. Après avoir appris son homosexualité par d’autres personnes, les parents d’Alexis  l’ont obligé à quitter l’appartement familial parisien qu’il occupait pendant ses études dans le domaine de la mode. Du jour au lendemain, l’étudiant s’est retrouvé à la rue. Ayant appris l’existence du Refuge, il s’est adressé à cette association, qui lui a trouvé un hébergement provisoire à Besançon. Le jeune homme espère se reconstruire ici et pouvoir poursuivre son projet professionnel. Aujourd’hui, il n’a plus de liens avec sa famille. S’il reconnaît que parfois, le soir venu, dans son lit, il cogite, le reste de la journée, il s’est fait une raison de cette situation et va tenter par tous les moyens de rebondir. Pour Aurélia, transgenre, les mêmes difficultés sont apparues. Après avoir perdu sa maman, elle a dû subir seule les coups et la violence de son père alcoolique. Peu avant le confinement, parce que la situation était devenue intenable, et parce que son orientation sexuelle n’était pas acceptée, elle a fait le choix de quitter la maison. Elle aussi s’est retrouvée à Besançon. « Heureusement que je suis partie avant le confinement. Sinon, la situation aurait été catastrophique Â» explique-t-elle. Il y a quelques jours, Aurélia a été agressée au centre-ville de Besançon. Une plainte a été déposée. Dans ces conditions, le chemin de la reconstruction est long. L’isolement social de ces jeunes apparaît au grand jour. D’où l’importance de ces permanences au local de l’association, qui aident à reprendre confiance, à tisser du lien et à se fixer de nouveaux objectifs personnels et professionnels.

Premiers pas pour Léo

Ce mercredi soir, Léo (21 ans) assurait sa première permanence en tant que bénévole au sein du Refuge de Besançon. Fraîchement arrivé dans la cité comtoise pour poursuivre ses études, il a immédiatement souhaité s’investir au sein de cette structure. Léo se dit être chanceux, son homosexualité «  a bien été accepté par ses proches Â», mais il sait que ce n’est pas toujours le cas. Le jeune intervenant le regrette : « On a beau dire que l’homosexualité est de mieux en mieux acceptée, je ne le pense pas Â». Et de conclure : C’est tout autant qu’avant. Le nombre d’agressions LGBTphobes nous le rappelle tous les ans. Cette violence est trop présente dans la société Â».

Charité de vente

Dans le cadre de la semaine du Refuge, une Charité Vente sera organisée ce samedi 10 octobre, toute la journée, avec la boutique Lusch, implantée 7 Grande Rue, au centre-ville bisontin. Des produits cosmétiques y seront vendus en faveur de la fondation.

Pour joindre le Refuge : 06.31.59.69.50 (national). 07.81.95.22.76 ( Besançon).