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L’agriculture s’adapte au changement climatique

Jusqu'au 15 octobre, les Chambres d’agriculture de Bourgogne-Franche-Comté et leurs partenaires organisent des conférences et des journées portes ouvertes dans des exploitations agricoles aux pratiques innovantes. Ces événements traitent des solutions des agriculteurs face au changement climatique. Ils sont réservés aux professionnels du secteur agricole et auront lieu dans tous les départements de la région. Ces rencontres sont l’occasion pour les exploitants agricoles de partager leurs expériences, de se livrer sur leurs initiatives personnelles, et sur leur manière de concilier agriculture et environnement.

L’impact du réchauffement climatique

Ce mardi 7 octobre, le point de rendez-vous était au GAEC du Ranch, à Vorges-les-Pins. Guillaume Devaux, éleveur laitier, accueillait élus, presse, et autres exploitants agricoles au sein de son GAEC. Travaillant aux côtés de son cousin, ils livrent leur lait à la fromagerie de Lavernay, où il est ensuite transformé en comté et en morbier. Guillaume Devaux, comme tous les agriculteurs et les propriétaires forestiers, se dit impacté par l’évolution du climat. Ces professionnels doivent faire face à la diminution des rendements, aux pénuries d’eau permanente, au fourrage de moindre qualité… Et pour remédier à toutes ces problématiques, nombre d’entre eux, accompagnés par les Chambres d’agriculture, ont d’ores et déjà mis en place des solutions d’adaptation innovantes. C’est le cas du GAEC de Guillaume.

La nécessité de développer de nouvelles pratiques

« Le bâtiment des vaches Â», ce géant de bois, répond aux problématiques environnementales et climatiques du moment. L’aspect intégration paysagère, la cohérence avec l’activité chambre d’hôte, et la valorisation de cette ressource régionale, ont été les motivations qui ont amené Guillaume à bâtir son édifice entièrement en bois. C’est d’ailleurs par le biais de cette construction qu’est ensuite venue l’idée des panneaux photovoltaïques. Ils permettent un séchage solaire des fourrages, et produisent 35.000 KWH chaque année, soit l’équivalent de la consommation de la ferme. Selon Guillaume, tout est lié. Ces installations permettent d’avoir une meilleure qualité de foin, amenant à une production de lait plus importante par vache, réduisant le nombre de bovins dans les exploitations. Ce qui conduit à une réduction des coûts et à un impact moindre sur l’environnement. Seulement, ces dispositifs de raccordement photovoltaïques sont très couteux. Il y a entre 40 et 50 porteurs de projets par an, et 1 sur 2 ne se finalisent pas à cause de l’investissement que cela représente. Marie-Guite Dufay était sur place, et a apporté son soutien aux agriculteurs, en déclarant renforcer certaines mesures à l’occasion du plan de relance qui sera voté vendredi. Elle déclare vouloir inscrire 1 million au budget de la région, tout en apportant son aide au raccordement photovoltaïque, ainsi qu’aux commerces de proximité aux circuits courts.