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Occupation des Vaites : Anne Vignot veut être une élue dans le dialogue, pas dans le rapport de force

Jeudi dernier, la maire de Besançon Anne Vignot faisait état lors d’une conférence de presse des discussions menées plus tôt avec les présidentes de l’association « Jardin des Vaites Â» Claire Arnoux et Marie-Hélène Parreaux, ainsi que des intentions de la municipalité sur le sujet.

Après une matinée mouvementée, perturbée par la visite du Premier Ministre Jean Castex, la maire de Besançon Anne Vignot rencontre Claire Arnoux et Marie-Hélène Parreaux, présidentes de l’association Jardin des Vaites. Au cours de la discussion, plusieurs thèmes et enjeux majeurs du conflit actuel ressortent, dont celui concernant le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat souhaité par la municipalité. À ce sujet, Anne Vignot a réaffirmé son souhait de suspendre les travaux en attendant la mise en place d’un GIEC et d’une sorte de référendum sur le sujet : « Pour l’instant il y a un projet qui est suspendu. Il y aura un GIEC ainsi qu’une assemblée avec des citoyens où tout sera posé, et à ce moment là, on regardera les conclusions Â».

« Ils remettent en cause l’intégrité des scientifiques, ce qui est quand même grave Â»

Questionnée par les présidentes du Jardin des Vaites sur la légitimité et l’impartialité des scientifiques prochainement consultés, Anne Vignot ne comprend pas : « Sont-ils inquiets de la désignation des GIEC au niveau international ? Ils remettent en cause l’intégrité des scientifiques, ce qui est quand même grave Â». Claire Arnoux et Marie-Hélène Parreaux souhaitaient notamment avoir leur mot à dire quand à la désignation des scientifiques. Une demande refusée par la maire : « Non, on mettra en place notre méthode pour interpeller les scientifiques. J’espère qu’ils accepteront de travailler sur ce dossier, car vu comme il est présenté pour le moment, cela pourrait laisser penser à un coupe-gorge. Je ne veux pas de ça, je veux un dialogue Â».

Dialoguer, mais jusqu'à quand ?

Un dialogue toujours souhaité par Anne Vignot, qui n’exclut cependant pas de prendre ses responsabilités si aucun autre choix ne s’offre à elle : « Si après consultation du GIEC et de l’assemblée citoyenne, le projet est adopté, mais que les occupants ne partent toujours pas, on prendra nos responsabilités. Moi je veux bien ouvrir un dialogue, mais on ne va pas rester comme ça. Qu’est-ce que ça voudrait dire pour l’avenir de la ville, du territoire ? Qu’on ne décide plus rien ? Non c’est pas possible Â».