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Les Vaites : quel bilan après un mois d'occupation ?

Un mois après la création d’une vigie aux Vaites, une membre des activistes présente a répondu aux questions de la rédaction sur les revendications du groupe, et sur le dialogue instauré avec la nouvelle municipalité en place.

Le 17 juin dernier, soit 11 jours avant le second tour des élections municipales, une ZAD se forme aux Vaites afin d’empêcher la Ville de Besançon et notamment Territoire 25 d’entamer son projet d’urbanisation des Vaites. 1 mois plus tard, ce qui ressemble de plus en plus à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes tient toujours : « Cela fait un mois qu’on lutte. On sera là le temps qu’il faudra, jusqu’à ce qu’on ait un projet précis donné par Territoire 25 sur ce qui se passera sur ce terrain Â» explique Christelle*, activiste présente aux Vaites.

Un projet plus repsecteux de la faune et de la flore

Grâce à une bonne organisation et une volonté inébranlable, les activistes poursuivent une lutte qu’ils jugent nécessaire : « On veut un projet qui préservera cette zone humide, et qui ira dans le sens de tous les jardiniers présents sur les lieux. Il faut prendre en compte toutes ces choses, et monter un projet qui ne soit pas un quartier complètement bétonné qui se prétend écologique Â».

Désaccords perpétuels

Une lutte qui se poursuit dans le temps, faute d’accord trouvé avec la municipalité. Si chacun tente de faire un pas vers l’autre, le dialogue ne semble pas encore fructueux. Quand Anne Vignot demande à parler à un leader, les activistes, eux, souhaitent davantage un discours en assemblée générale : « on est disposés à dialoguer avec elle (nldr : Anne Vignot) quand elle veut, mais avec une assemblée générale, pas une personne en particulier. Ici on décide tout en groupe. On est vraiment sur quelque chose d’horizontal où il n’y a pas une personne en particulier qui dirige Â».

« Leur façon de réagir nous fait énormément sourire Â»

Enfin, concernant les sorties récentes des conseillers municipaux de l’opposition Ludovic Fagaut (LR) et Éric Alauzet (LREM), qui demandaient à ce que la maire condamne fermement les actes menées aux Vaites, Christelle* préfère en sourire : « Leur façon de réagir nous fait énormément sourire. On y répond avec la plus grande bienveillance et avec le pacifisme affiché ici dès le départ. On est disposés à leur faire comprendre qu’on ne lèvera pas le camp tant qu’on aura pas des solutions sérieuses en face qui préservent ce que l’on souhaite Â».

Jeudi matin, la maire de Besançon Anne Vignot devrait rencontrer les présidentes de l’association Jardin des Vaites Claire Arnoux et Marie-Hélène Parreaux. Un dialogue qui pourrait être une première pierre à l’édifice en ce qui concerne un accord entre les activistes et la municipalité.

 

Christelle* : nom d'usage pour préserver l'anonymat de la personne