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Entretien avec Abdel Ghezali sur le sport bisontin

Deux semaines après son investiture en tant que premier adjoint à la mairie de Besançon, l’élu également en charge du sport, du handisport, et des équipements sportifs Abdel Ghezali, dresse à notre micro un état des lieux du sport bisontin, et fait part des intentions de la Ville pour les années à venir.

Abdel Ghezali bonjour, vous êtes à la fois le premier adjoint, et l’adjoint en charge du sport, est-ce que cela signifie que le sport sera une des priorités d’Anne Vignot durant ce mandat ?

Bonjour, le sport avec d’autres délégations seront des priorités car, au delà de l’activité et de la compétition, on voit bien que le sport est un formidable vecteur de lien social et on aura besoin de travailler dans ce sens sur la politique sportive de la ville.

Vous étiez déjà en charge de cette mission sous le précédent mandat de Jean-Louis Fousseret. Va-t-on vers de la continuité par rapport à ce qui a été fait ? Ou au contraire doit-on s’attendre à du changement ?

Il y aura des deux. Un travail a déjà été mené en lien avec les clubs. Des choix forts ont été faits, notamment celui du maintien des subventions au sport de haut-niveau et au sport amateur. Je pense qu’il y aura un croisement entre les actions des clubs et ce qu’on a envie de mener. La maire est notamment attachée au sport en pleine nature, et on ira plus loin dans ce domaine.

Les subventions vont donc rester les mêmes ?

On n’en est pas là pour le moment, même si on a décidé pour la saison à venir de maintenir dans les mêmes conditions nos aides au sport en général, tout en regardant comment être plus présent dans la situation sanitaire que nous traversons. On sait qu’il y aura des difficultés pour les clubs et associations de trouver des partenaires privés. On pourra par exemple anticiper des versements de subventions pour permettre aux clubs de continuer à exister.

Concernant les infrastructures, doit-on s’attendre à du changement ?

Un travail a été fait par l’équipe précédente dont faisait parti Anne Vignot. 5 gymnases seront rénovés à hauteur de 2,7 millions d’euros.

On parle depuis plusieurs années d’une potentielle fusion entre le Racing Besançon et le Besançon Football, quelle est votre position là-dessus ?

Je suis pour qu’on retrouve à Besançon du football à un bon niveau. Pour moi, une fusion entre le Racing et le BF n’a pas beaucoup de sens. Par contre, faire en sorte qu’on ait une équipe élite qui évolue en National dans les 3-4 années qui viennent, ça doit être une priorité. On a essayé par le passé, pour des raisons diverses ça n’a pas aboutit. Je pense qu’il va falloir aller un peu plus loin car Besançon mérite un club au minima en National et je pense qu’on a les moyens de le faire. La Ville jouera tous ses rôles, il y a des questions financières, des questions également d’infrastructures que j’entends, néanmoins il va falloir que les deux clubs puissent échanger.

Vous avez déjà contacter les différents présidents pour discuter du sujet ?

J’ai échangé avec Claude Cuinet (nldr : le président du Racing Besançon) qui est dans cet esprit. Le président du BF Carl Frascaro l’est également. Je pense qu’on va dans un premier temps devoir retisser du lien et de la confiance entre ces deux présidents et ces deux clubs, mais une fusion n’est pas la solution pour moi. Si c’est pour fusionner les clubs et se retrouver avec 200 à 300 gamins sur le carreau, c’est non.

Une toute dernière question. Certes, le sport ne résout pas tous les problèmes du monde mais il reste, vous l’avez dit, un formidable vecteur de lien social. Peut-on, dans ce sens, envisager la mise en place par la Ville d’actions sportives dans les quartiers pour essayer d’améliorer la situation ?

Bien sur, le sport ne résoudra rien seul. Néanmoins, c’est un vecteur de lien social et je pense qu’il faudra qu’on remette des moyens humains et/ou financiers. Je pense qu’avec les clubs, on devra avoir cette discussion de comment on peut ré-investir un peu plus ces quartiers populaires où il y a de gros besoins. Je n’oublie pas que la période de COVID-19 touche certes tout le monde, mais elle touche encore plus ceux qui sont en situation de précarité. La Ville aura pour eux une attention particulière, par le biais du sport, mais également par celui de la santé, ou de la culture.