Choix du secteur :
Se connecter :

Gérald Darmanin Ministre de l'Intérieur : le malaise grimpe

La nomination de Gérald Darmanin au Ministère de l’Intérieur fait grand bruit ces derniers jours. Le désormais « premier flic de France Â» est sous le coup d’une enquête pour viol. Christine Perrot, présidente de l’association Solidarité Femmes, s’indigne de ce pas en arrière du gouvernement, et donne rendez-vous ce vendredi pour une mobilisation.

Lundi, le nouveau Premier Ministre Jean Castex annonçait qui seraient les femmes et hommes qui constitueront son gouvernement pour la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron. Parmi les choix du successeur d’Édouard Philippe, quelques surprises comme la nomination de Roselyne Bachelot à la Culture ou celle d’Éric Dupont-Moretti à la Justice. Une autre nomination a également fait grand bruit : celle de Gérald Darmanin à l’Intérieur. Un choix qui ne passe pas auprès de l’opinion public, Darmanin étant sous le coup d’une enquête pour viol. De nombreuses femmes  font entendre leur voix ces derniers jours pour demander la démission du désormais numéro 3 du gouvernement.

« Un grand pas en arrière Â»

Christine Perrot, présidente de l’association Solidarité Femmes fustige le choix du gouvernement, « un grand pas en arrière Â» selon elle : « N’importe quel fonctionnaire sous le coup d’une suspicion de viol est suspendu. L’État se défend en disant que les choses vont dans le bon sens, ce qui signifie qu’on peut trancher la situation avant qu’elle ne repasse en justice ? C’est doublement choquant Â». Si comme tout citoyen, Gérald Darmanin a droit à la présomption d’innocence, c’est le timing de sa nomination ainsi que son domaine d’action qui en font une provocation pour Christine Perrot : « Malgré la présomption d’innocence, le nommer comme ministre de l’intérieur, c’est-à-dire celui qui dirige la police, soit les personnes qui interviennent en premier lieu lorsqu’une personne est violée ? On marche sur la tête ».

La grande cause de Macron enterrée

La nomination surprend d’autant plus qu’Emmanuel Macron avait lors de sa campagne en 2017 mis en avant la progression en matière de droits des femmes. Le président avait également affiché sa volonté de voir une femme occuper le poste de Premier Ministre, ainsi que celle de créer un ministère exclusivement dédié aux droits des femmes. 3 ans plus tard, les nominations de Castex en tant que Premier Ministre, et de Darmanin à l’intérieur, condamnent définitivement les volontés de campagne du président.

Mobilisations en série

La colère enfle ces derniers jours. De nombreux rassemblements ont lieu aux quatre coins de l’Hexagone. Lors de la passation de pouvoir entre Christophe Castaner et Gérald Darmanin déjà, certains manifestants étaient présents pour faire entendre leur voix. Besançon ne déroge pas à la règle puisqu’une mobilisation est prévue ce vendredi à 18h, place des droits de l’Homme, pour contester cette nomination.