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Entretien avec Anne Vignot, nouvelle maire de Besançon

Arrivée en tête au second tour des élections municipales, Anne Vignot sera officiellement élue maire de Besançon à l’issue du conseil municipal ce vendredi 3 juillet. Au micro de la rédaction, l’écologiste revient sur cette élection et sur le futur de la cité bisontine.

Anne Vignot bonjour. Après la joie de dimanche, votre travail de maire commence. Dans quel état d’esprit êtes vous ?

Bonjour. Écoutez, on a commencé à travailler dès le départ. J’ai rencontré lundi matin Jean-Louis Fousseret et les différents services pour gérer les prochains conseils municipaux. Il y a du travail, on le sait, il y a une crise économique importante. Les dossiers doivent redémarrer, il est donc urgent qu’on soit opérationnels dès cette semaine.

Pour revenir à cette élection, Ludovic Fagaut a déclaré avoir payé « l’obstination d’un seul homme Â», en parlant d’Éric Alauzet. Si ce dernier s’était retiré, seriez-vous maire ?

Je n’ai pas eu le temps de faire une analyse sociologique des votes. En tout cas, depuis 3 jours, j’ai énormément de personnes qui viennent me voir et qui sont contents du résultats, malgré qu’ils n’aient pas voté. Ce qui m’intéresse surtout, c’est de comprendre pourquoi il y a autant d’abstentionnisme, et comment travailler cela.

Parlons justement de ce taux record d’abstention. Quel regard portez-vous dessus ? À quoi est-ce dû ?

Déjà on remarque que c’est national, ce n’est pas propre à Besançon. C’est une vraie interrogation sociétale. L’abus de mensonges chez la classe politique a forcément eu un impact, et les gens ont perdu confiance. C’est pour ça que mon projet est centré sur la place des citoyens, c’est-à-dire que pour chaque projet, les citoyens devront être intégrés de manière diverse à la réflexion.

Si on se concentre sur la situation actuelle de la ville, quel regard portez-vous sur les actions aux Vaites, où une sorte de "siège" a lieu depuis plusieurs semaines maintenant, et comment comptez-vous régler ce problème ?

Je suis allé les rencontrer deux jours avant les élections, pour discuter, reparler des enjeux. J’ai promis qu’on ferait une assemblée afin de délivrer les données factuelles dans lesquelles se feront le projet parce que beaucoup de bêtises ont été dites. C’est un projet qui a vocation à densifier l’urbanisme, mais également à préserver les terres et la biodoversité. Il y aura certainement des modifications à faire dans tous les cas.

La semaine dernière, Luc Bruder (Racing Besançon) lançait une sorte de cri d’alerte sur le sport bisontin, estimant ne pas bénéficier des infrastructures et moyens nécessaires. Est-ce quelque chose sur lequel vous comptez travailler ?

On a mis dans notre programme qu’on voulait mettre en construction de nouveaux équipements pour compléter l’offre. L’université aussi, dans le cadre du NPNRU sur Planoise, proposait qu’on puisse intégrer un nouveau gymnase. Donc oui, la question sera traitée.

Plus globalement, dimanche a été une victoire nationale pour les écologistes. Quel regard portez-vous sur cette nouvelle vague verte et comment l’expliquez-vous ?

Vous constaterez que c’est une vague de très grandes villes que nous avons remporté. Hier, Anne Hidalgo m’a appelé pour me dire qu’elle mettait son cabinet au service de l’implantation d’une politique écologique. Mes collèges d’EELV se sont emparés de Lyon, Marseille, Bordeaux. On va mettre nos expériences en commun et on fera en sorte que notre réseau mette en place une transition beaucoup plus massive que si nous étions chacun isolés.