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Arc jurassien : Des différences de consommation d'eau entre la France et la Suisse

L’Observatoire Statistique Transfrontalier de l’Arc jurassien (OSTAJ) a mené une étude sur les différents usages et pressions de l’eau dans le territoire. Ce lundi 29 juin, il a rendu ses conclusions, retranscrites dans un communiqué de la Région Bourgogne-Franche-Comté. Et il note des usages et pressions différenciés. Dans la partie suisse, les usages se cumulent alors que dans celle française, elle varie selon les territoires. Une variation « en majeure partie liée à l’agriculture et au tourisme dans les montagnes, à l’industrie et à la population en plaine » précise l’observatoire.

Il faut savoir que la superficie des zones humides et surfaces en eau est plus conséquente du côté Suisse que du côté Français : 10% contre seulement 1.3%. Une différence qui s’explique notamment avec une forte présence des lacs, 264 au total, dont celui de Neuchâtel et une partie du lac Léman.

La population

Dans ses observations, l’OSTAJ remarque que les prélèvements sont plus importants dans les zones les plus peuplées de l’Arc Jurassien, comme le Nord Franche-Comté ou les rives du lac de Neuchâtel. « En cinq ans, l’Arc jurassien a gagné 64 700 habitants, dont 57 000 dans la partie suisse déjà la plus densément peuplée, sachant que la consommation est estimée à 150 à 200 litres par jour et par habitant » est-il expliqué.

L’industrie

Certaines activités influent également : le tourisme, l’agriculture, la production d’électricité, l’industrie… Dont les plus gourmandes en eau : la sidérurgie et la plasturgie. Au total, 10 700 établissements industriels sont présents sur le territoire. À noter que l’alimentation du bétail, dans une région où l’élevage occupe une grande place, représente une grande part dans la consommation d’eau. Il faut par exemple quatre litres d’eau pour produire un litre de lait.

Le climat

Enfin, l’OSTAJ note, sans grande surprise, la part de responsabilité du réchauffement climatique. « Les récents épisodes de sécheresse estivaux […] ont montré la vulnérabilité de la ressource face aux aléas météorologiques ». Avec de fortes températures, la faune et la flore sont plus demandeuses quand, paradoxalement, l’eau se raréfie.