Plus de 2500 manifestants se sont rassemblés ce mardi après-midi sur la place de la Révolution au centre-ville de Besançon pour soutenir l’hôpital public. Dans le cortège, de nombreux syndicats et le collectif inter hôpitaux, composé de chefs de service de l’hôpital de Besançon qui ont démissionné pour dénoncer les moyens dont ils disposent pour exercer leur mission, ont pris la parole. Dans les rangs également, des gilets jaunes et d'autres citoyens.
« Assassins de la démocratie », « Hôpital délaissé – patients mal-soignés », « patients et personnels en danger » ou encore « du fric pour l’hôpital public » pouvait-on lire ou entendre sur certaines pancartes brandies par les manifestants. Parmi les revendications des manifestants : le paiement des primes promises, l’arrêt des fermetures de lits, un plan d’embauche massif,… . Ils craignent la mise en place en France « d’une politique de santé à l’américaine », avec l’accès aux soins pour les seuls plus riches. Durant les discours, les manifestants, et notamment le professeur Laurent Thinès, le chef du service de neurochirurgie à l’hôpital de Besançon, ont dénoncé le Ségur de la santé, initié par le gouvernement. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, localement, des comités de réflexion ont vu le jour pour porter « une réflexion indépendante » sur le système de santé actuel et ses améliorations à prévoir.
Enfin, avant de déambuler dans les rues bisontines, les manifestants ont fait une minute de silence en hommage à tous les soignants qui ont perdu la vie durant la pandémie.
