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Olivier Coulon (CGT Éduc'Action) : " Notre position était d'attendre septembre"

Depuis hier, mardi 12 mai, certains élèves ont repris le chemin de l’école. Une reprise particulière, tant pour les enseignants que pour les enfants, qui n’est pas du gout de tous. Olivier Coulon, secrétaire académique de la CGT Éduc’Action, revient à notre micro sur les problèmes que posent cette reprise et sur la volonté du corps enseignant d’une reprise générale en septembre.

La reprise de l'économie plus importante que la santé ?

C’est en effet vers une reprise en septembre que souhaitaient se diriger les enseignants. Un laps de temps qui aurait selon eux permis une meilleure préparation, que ce soit pour les enseignants ou pour les élèves : « C’était une annonce extrêmement surprenante du Président de la République, pas en accord avec son Ministère de l’Éducation Nationale. C’était un peu précipité. Â». Une reprise anticipée due à la situation économique selon Olivier Coulon, qui dit comprendre cette urgence, tout en trouvant surprenant les conditions dans lesquelles les décisions ont été prises.

Un protocole impossible à respecter

Pour ne rien arranger, le doute plane autour des mesures dictées par le gouvernement. Lui qui n’a pas rassuré ces dernières semaines dans sa gestion de la crise, oscillant entre retournements de vestes (nécessité du port du masque, chances de voir le virus arriver en France) et difficultés à équiper ses soignants (pénurie de masques notamment), avait cette fois-ci décidé de frapper fort avec cette reprise, en envoyant un protocole d’une quarantaine de pages aux différentes écoles sur les mesures à prendre lors de la rentrée. Des mesures « extrêmement complexes Â», mais surtout « inapplicables Â» pour les enfants : « Le cadre habituel est extrêmement bienveillant, où les élèves communiquent et se déplacent. Là on va proposer quelque chose qui se rapproche plus du domaine carcéral. On ne peut pas imposer à des élèves très jeunes de rester assis à un endroit sans bouger pendant plusieurs heures, en proposant une pédagogie qui va à l’encontre de leurs besoins Â». explique le secrétaire général de la CGT Éduc’Action