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COVID-19 : Le quotidien des conducteurs de bus et de tramways

Les 4 et 6 avril derniers, deux agressions de chauffeurs de bus et tram ont été constatées à Besançon. En pleine période de confinement, ces agressions questionnent sur la sécurité de ces conducteurs, déjà mise à mal par la crise sanitaire actuelle. Franck Martel (CGT Transports urbains de Besançon) est revenu sur cette situation délicate au micro de la rédaction.

Des conducteurs victimes d’incivilités

Retour tout d’abord sur les faits du 4 et 6 avril. Trois individus alcoolisés sont montés aux alentours de midi dans le tramway. Le conducteur a prié ces 3 individus de se calmer ou de sortir du tramway. Ces personnes ont, avant de descendre démonté la cabine du conducteur. Heureusement, les agents de maîtrise sont arrivés rapidement pour reprendre le contrôle de la situation. Un deuxième incident est donc survenu ce lundi dans le secteur de Bregille. Le chauffeur s’est retrouvé dans un guet-apens avec des feux de poubelle barrant la route. Le conducteur a réussi à reculer afin de se mettre en sécurité et le bus a été dévié en contrebas de Bregille.

Un sentiment d’insécurité qui grandit

Des faits qui viennent aggraver la situation d’insécurité ressentie par les chauffeurs de bus et de tramways. Une insécurité décuplée en cette période de crise sanitaire. Comme pour beaucoup de professions contraintes de poursuivre leur activité, la peur du virus et le manque de protection gangrènent le moral de ces conducteurs : « On n’a pas de gants, pas de masques. On n’est pas au maximum de ce qu’il faut faire à ce niveau là. J’ai de nombreux collègues qui se posent des questions, qui ont la boule au ventre le matin en venant travailler, de peur de contracter le virus. Â» explique Franck Martel.

Pas de conséquences pour le moment

Pas de réduction d’effectif cependant, la situation a été « bien gérée de ce côté là Â» toujours selon Franck Martel : « Sur les lignes à haute fréquence on reste sur un bus toutes les trente minutes. Pour les bus avec moins de fréquence, il y en aura environ un par heure. Vu le peu d’usagers qu’on transporte à l’heure actuelle, la situation est plutôt bien gérée Â».