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COVID-19 : Les commerçants fortement touchés

Ce n'est un secret pour personne, le confinement lié au Coronavirus touche fortement l'économie du pays. Malgré les annonces du président Emmanuel Macron pour aider la population, certains se demandent toujours comment va se dérouler l'avenir. Thierry Dietsch, président de l'union des commerçants de Besançon, fait part de l'inquiétude du commerce du centre-ville bisontin, et notament des professionnels  indépendants.

Des mesures pour tous ?

Les mesures annoncées par Emmanuel Macron faisaient état de plusieurs choses. Parmi les mesures majeures, le droit pour les salariés au chômage technique, ainsi que le droit à une aide de 1500 € pour les petits entrepreneurs. Des mesures qui ne s'appliquent pas à tous les commerçants selon Thierry Dietsch : " La plupart du temps, les membres de notre association sont des indépendants, qui ne sont pas  toujours éligibles au fonds de garantie de 1500 €, la plupart d'entre-nous ont déja payé les salaires et on va avoir un problème de trésorerie au mois d'avril."

Une logistique à remettre en place

Au centre-ville de  Besançon, on espère pouvoir de nouveau accueillir les clients en mai prochain. Cela passe néanmoins par un important travail logistique : "Rouvrir un commerce, ça ne se fait pas en deux jours" précise Mr Dietsch. La plupart prépare déja la réouverture. Ré-approvisionner, remettre en place les équipes, cela demande du temps, de l'argent, et de l'aide : "Il faudra que l'État soit aussi fort avec tous les petits commerçants, qui auront tous le couteau sous la gorge qu'il l'est, et c'est bien normal, avec tous ceux qui travaillent actuellement".

Un problème d'éthique

Le dernier souci que pose le confinement est l'immoralité qui ressort du devoir de fermeture. Si ces mesures ont évidemment été prises dans un souci sanitaire, elles permettent tout de même aux grandes surfaces de poursuivre normalement leurs activités contrairement aux petits commerçants : "J'ai des amis qui tiennent des boutiques de vêtements et qui ont commandé leur collection printemps/été : ils font zéro chiffre d'affaires, alors qu'on peut aller en grande surface acheter ce qu'il nous faut. C'est complètement immoral".