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Doubs : Les cinq premiers « emplois francs » signés à Besançon

Ce vendredi, au sein d’une entreprise de restauration rapide, les cinq premiers contrats « emplois francs Â» ont été signés dans le Doubs, plus précisément à Besançon. L’objectif de ce dispositif est de lutter contre la discrimination à l’embauche, qui touche les personnes domiciliées dans les quartiers populaires de la ville. Des secteurs où le taux de chômage est 2,7 fois plus élevé qu’ailleurs. Ce dispositif est géré par Pôle Emploi qui accompagne les chefs d’entreprise tout au long du parcours, en organisant et en participant notamment à la sélection des candidats et à leur recrutement. Initiés par le président Emmanuel Macron, les emplois francs accordent une aide qui peut s’élever à 5000 euros par personne et par an pendant trois ans dans le cadre d’un CDI, mais d’autres aides sont également possibles en fonction du contrat signé. A Besançon, les personnes recrutées proviennent des quartiers de Planoise et des Clairs Soleils. Au total, ce sont environ 70 personnes qui ont candidaté. En fonction des profils et des compétences recherchées une sélection s’est effectuée. Les heureux élus ont ensuite participé à une formation de 15 jours. Dans une semaine, ils entreront officiellement en action au sein de cette nouvelle enseigne implantée en plein cÅ“ur du centre-ville de la cité comtoise.

La république n’est pas que répressive

Si le Préfet du Doubs, Mr Joël Mathurin a souhaité mettre en lumière la signature de ces contrats, c’est pour indiquer à la jeunesse de ces quartiers populaires que « la République n’est pas que répressive Â» et qu’elle leur donne aussi l’opportunité de trouver leur place dans la société. « Je veux m’adresser à la jeunesse des quartiers populaires de Besançon en lui disant de ne pas écouter les prédicateurs de la haine, ceux qui disent que la possibilité de réussir ne subsiste que dans les activités illicites Â» explique Mr Mathurin. Et de poursuivre : «  La république met en place des outils, comme les emplois francs. C’est un signal donné aux employeurs pour qu’ils donnent leur chance aux jeunes des quartiers populaires, qui ont des compétences. Pas de discrimination à l’adresse Â» conclut Mr Mathurin. Le représentant de l’état reconnaît la forte politique répressive actuellement menée à Planoise, suite aux évènements qui se sont enchaînés en fin d’année 2019 et début d’année 2020. Chaque jour, c’est environ une quinzaine de gardes à vue qui sont enregistrées au commissariat de la Gare d’Eau.